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La Foire Aux Questions

La recherche généalogique en 10 questions

Le lundi 1er janvier 2001, par Thierry Sabot

1) Qu’est-ce que la généalogie ?

Science ancienne, la généalogie est longtemps restée une science sacrée (cf les généalogies bibliques, les mythologies grecques et romaines ou les généalogies royales). Mais aux XVII et XVIII° siècles, le développement de la critique historique, de l’étude des sources et de la diplomatique donne naissance à la généalogie moderne. Aujourd’hui, la généalogie s’est démocratisée : ouverte à tous, elle n’est plus le domaine réservé d’érudits locaux ou, parfois, de falsificateurs de généalogie en quête d’une lettre d’anoblissement pour redorer leur blason. Désormais, elle a acquis le rang de science auxiliaire de l’Histoire. Elle nécessite l’application d’une méthode rigoureuse, implique des compétences d’historien ( cf l’analyse des sources) et demande une bonne connaissance des autres sciences auxiliaires de l’histoire (paléographie, onomastique, démographie...).

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2) La généalogie est-elle utile ?

L’utilité de la généalogie n’est plus à démontrer tant les liens avec d’autres disciplines sont évidents :

  • La médecine, la génétique et la biologie : Parfois les travaux généalogiques permettent de découvrir les origines de maladies héréditaires ou congénitales.
  • La démographie : A partir des registres paroissiaux et d’état civil, il est possible d’étudier la nuptialité, la fécondité, l’émigration, l’immigration, l’évolution des populations...(cf les travaux de Pierre Goubert, Jacques Dupâquier, Philippe Ariès...).
  • L’histoire sociale : Avec les recherches sur les inventaires après décès, les testaments, les contrats de mariage, les rôles fiscaux, la généalogie participe à l’étude des groupes sociaux (cf les travaux de Michelle Perrot, Adeline Daumart, Jean-Pierre Gutton...).
  • L’onomastique : La généalogie rejoint l’anthroponymie et la toponymie puisqu’elle s’intéresse d’abord à la recherche et à l’étude des noms de famille ou des noms de lieux.
  • L’Histoire : Faire sa généalogie, c’est aussi une autre manière d’aborder l’Histoire traditionnelle, choisir un autre angle de vision. A partir de l’histoire intime d’une famille ou de l’histoire d’un village, d’une communauté, il est possible de percevoir et de comprendre les soubresauts de l’Histoire d’un pays (cf les travaux d’Alain Corbin...).

Bref, la généalogie nous permet d’accroître notre connaissance de l’homme, de son mode de vie et de sa pensée. 

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3) Pourquoi fait-on des recherches généalogiques ?

Les motivations sont multiples et souvent complexes mais on peut les résumer ainsi :

  • Pour connaître l’histoire de sa famille, retrouver ses origines, ses racines... bref, comprendre d’où l’on vient et transmettre cet héritage !
  • Pour découvrir l’origine de son nom de famille, sa signification...
  • Pour retrouver le cadre de vie et l’environnement traditionnel de nos ancêtres.
  • Pour entrer dans l’intimité de nos aïeux : reconstituer leur patrimoine, découvrir leurs métiers, leurs croyances religieuses, leurs convictions politiques, leurs rapports sociaux...
  • Pour vivre tout simplement une belle aventure, un moyen d’évasion, dans le temps et dans l’espace, et prendre plaisir à résoudre les pièges et les énigmes de la recherche historique et généalogique.
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4) Jusqu’où peut-on remonter dans le temps ?

En général, il est possible de "remonter" une généalogie jusqu’à 10/12 générations, c’est-à-dire jusqu’à la première moitié du XVII° siècle (1620/1630). Mais quelques documents anciens (archives notariales, judiciaires...) permettent parfois d’aller au-delà de ces dates. En fait, tout dépend de la richesse des archives disponibles, mais aussi de la "notoriété" de votre famille : certaines familles nobles peuvent parfois "remonter" leur arbre beaucoup plus loin dans le temps !

Dans les dépôts d’archives publiques, vous pourrez consulter directement tous les documents, à l’exception de ceux en trop mauvais état, et de ceux soumis à des délais de consultation (état-civil de moins de 100 ans...).

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5) Quels types de recherche généalogique peut-on réaliser ?

Vous avez le choix entre :

  • La généalogie ascendante :
  • Vous pouvez vous intéresser uniquement aux ancêtres portant votre nom de famille (on parle alors d’ascendance agnatique). Mais ce type de recherche est restrictif car il ne tient pas compte de l’ensemble de vos ancêtres réels.
  • Une généalogie ascendante se doit d’être complète. Elle étudie la totalité de vos ancêtres paternels et maternels dont le nombre double à chaque génération.
  • La généalogie descendante :
    Elle établit la descendance de tel ou tel de vos ancêtres. Elle tient donc compte de tous les collatéraux (oncles, cousins, neveux...). C’est une recherche longue et fastidieuse qui demande un dépouillement attentif des registres d’état-civil. Dans la pratique vous ne pourrez l’envisager qu’après avoir déjà réalisé une généalogie ascendante.

Quel que soit le type de recherche retenu, vous ne devez pas oublier qu’une recherche généalogique ne se limite pas seulement à une collection de patronymes inscrits sur un arbre ! Elle implique une véritable recherche historique afin de "donner vie" à vos ancêtres, de retrouver leur cadre d’existence et leur quotidien.

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6) Combien de temps dure une recherche ?

Cela dépend évidemment du type de recherche retenu, de votre disponibilité, de votre persévérance, de votre patience, mais aussi de la localisation géographique de vos origines, de l’histoire et des caractéristiques de votre famille (la généalogie de certaines familles nobles est parfois déjà complètement ou partiellement réalisée).

S’il est relativement facile et rapide de retrouver ses origines jusqu’à la Révolution française, les choses se compliquent un peu ensuite (mais rien n’est impossible !). Il vaut mieux considérer que l’on ne termine jamais complètement une recherche généalogique. C’est souvent le loisir de toute une vie, parfois de plusieurs générations. Mais une recherche généalogique c’est aussi un héritage à transmettre !

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7) Quel matériel utiliser pour une recherche généalogique ?

Il est relativement sommaire :

  • Un peu de papeterie : classeurs, cahiers, dossiers, fiches, timbres...
  • Quelques cartes topographiques au 1/25 000e.
  • Une loupe pour déchiffrer "les pattes de mouches" sur les vieux documents.
  • Un appareil photo.
  • Un magnéto pour les interviews.
  • Un logiciel de généalogie pour mettre en ordre le fruit de vos recherches.
  • Quelques livres indispensables (voir rubrique Bibliographie).
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8) Quelles sont les principales difficultés rencontrées lors d’une recherche généalogique ?

Elles sont nombreuses mais pas insurmontables :

  • La distance : lorsque les recherches nous conduisent dans une région ou un pays éloignés de notre domicile.
  • Le temps que l’on peut consacrer à des recherches.
  • Une connaissance insuffisante de certaines disciplines (paléographie...).
  • L’absence de documents d’archives (actes détruits ou égarés...).
  • La lecture et l’interprétation des documents anciens.
  • Les erreurs de transcriptions.
  • Les confusions entre homonymes.
  • La découverte d’enfants abandonnés dont la parenté est inconnue.
  • L’immigration intérieure de nos ancêtres.
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9) Où peut-on trouver de l’aide ?

La recherche généalogique est parfois difficile mais les moyens mis à votre disposition pour vous aider sont heureusement nombreux :

  • Le magazine-web Histoire-Généalogie.com, sa Lettre d’Informations, et ses diverses rubriques sont là pour vous aider et répondre à toutes vos questions.
  • La liste de discussion Débuter en généalogie : les questions courantes posées par les débutants en généalogie, démarches administratives, fonctionnement des archives, adresses des sites de généalogie etc...
  • Les généalogistes professionnels, des spécialistes à votre service.
  • Les associations de généalogie (voir la liste des associations in la rubrique Annuaires) : elles mettent presque toutes à votre dispositions des listes de patronymes, des dépouillements de registres, des généalogies publiées, une bibliothèque, une revue interne...
  • Les livres et Les revues disponibles en librairies ou en bibliothèques : voir notre rubrique Bibliographie.
  • Les logiciels spécialisés.
  • D’autres sites et services sur Internet sont là pour vous aider dans vos recherches ( voir les sites qui se sont inscrits dans notre rubrique Annuaire) :
  • Les pages personnelles souvent riches d’informations diverses.
  • Les bases de données qui contiennent certainement des informations sur les patronymes que vous étudiés. Un conseil : vérifiez toujours les renseignements que l’on vous communique car les erreurs ne sont pas rares ! et peuvent vous entraîner sur de fausses pistes. Privilégiez toujours les dépouillements réalisés par les associations locales. Enfin, ne comptez pas systématiquement recevoir une réponse à vos demandes : pour certains généalogistes, l’entraide, l’échange d’informations sont des données abstraites !!!
  • Les listes de discussions qui vous permettent de publier des petites annonces, d’échanger des idées, des conseils avec d’autres particuliers.
  • Les forums où vous pouvez poser des questions, échanger des idées...
  • Les portails.
  • Les annuaires.
  • Les serveurs sur le Minitel qui possèdent des bases de données très riches mais dont la consultation est payante !
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10) Comment exploiter les données recueillies ?

Plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Dresser votre arbre généalogique.
  • Organiser une réunion de famille.
  • Écrire l’histoire de votre famille (une monographie familiale).
  • Déposer vos données sur une base de données ou dans les fichiers d’une association.

Avec l’avènement d’Internet, un des traits les plus importants de la généalogie actuelle est le développement de la mise en commun des données et leur exploitation entre particuliers. Jamais les échanges n’ont été plus rapides, plus intensifs et plus enrichissants. Mais, pour que chacun y trouve son intérêt, il importe de ne pas oublier que l’entraide doit toujours être bilatérale !

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3 Messages

  • La Foire Aux Questions 3 mai 2008 00:30, par Marie B.

    Bonjour,
    j’ai envie de me lancer dans la généalogie de ma famille, mais je sais qu’il y a des obstacles proches. Comment faire quand ses grand parents, arrière-grand-parents sont nés à l’étranger ? Doit-on faire la demande auprès de la mairie de naissance ?
    Dans mon cas, une partie de ma famille est arménienne, d’Istanbul. Etant donnés les événements qu’il y a eus, j’aurais aimé savoir si ma recherche peut aboutir ou si je dois dores et déjà me faire à l’idée que je n’irais pas au-delà de mes arrière-grand-parents. Je ne sais pas trop quoi et comment faire pour commencer mes recherches. Merci pour votre réponse.

    Répondre à ce message

    • La Foire Aux Questions 31 juillet 2009 00:21, par Leyla

      Bonsoir Marie,
      Je n’ai pas de réponse à vos questions mais je suis dans le même cas que vous .Ma mére a perdu ses parents à Erzurum pendant la guerre des Balkans, en 1915. On l’a emmené à l’orphelinat vers ses 3 ans puis raptée vers la Tunisie pendant l’empire ottoman. Elle est morte en 1984 et personne ne sait rien DE SES ORIGINES : ni elle ni nous.
      Si on pouvait s’entraider, ce serait génial.Voici mes coordonnées : leila.mezghenni chez gnet.tn

      Répondre à ce message

  • La Foire Aux Questions 22 mai 2013 15:17, par collin odile

    placement des enfants abandonnes

    je remarque en recherchant mon aieul ignace coppet 10/02/1846 enfant abandonné par ses 2 parents à l hospice de bordeaux que beaucoup d enfants etaient placés à chantillac 16 . pourquoi ? certains villages avaient beaucoup d enfants de l hospice et d autres pas du tout.
    a partir de quel age les placait-on ?
    est ce qu il y a des livres sur la vie de ces enfants au XIX siecle en gironde plus precisement
    merci pour tout

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