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Une mention insolite très rare : des noces d’or au XVIIIe siècle

Le jeudi 11 octobre 2012, par Sandrine Gibier

Voici un témoignage exceptionnel sur des noces d’or au XVIIIe siècle. Ce document est exceptionnel car sa mention est extrêmement rare dans les registres paroissiaux puisque le folkloriste français Arnold Van Gennep précise que « cette mode de la célébration des anniversaires de mariage, courante dans la petite bourgeoisie urbaine, ne se serait répandue dans les campagnes que dans le courant du XIXe siècle. »

Mention insolite des noces d’or de Joachim Jullien et de Marguerite et Marguerite Peigné en 1776 à Tillay-le-Péneux (28) :

"L’an mil sept cent soixante seize le dix sept février a été chantée en cette paroisse une messe d’action de graces de la cinquantième année du mariage [1] de Joachim Jullien aubergiste au bourg agé de soixante seize ans et Marguerite Peigné sa femme agée de soixante onze ans. les époux déclarent qu’ils sont redevables au Seigneur de les avoir conservés toujours en santé, ils sont forts et robustes. ils étaient accompagnés de trente cinq enfants et petits enfants [2]. cette feste annoncée le dimanche précédent au prône a été célébré avec la plus grande solennité. l’église était ornée comme au jour du Patron. après l’offrande le curé a prononcé un discours analogue à la cérémonie. après leur communion eux et leurs enfants de concert avec le curé et les habitants qui s’y sont tous trouver ont addressés des voeux au ciel afin qu’il lui plaise accorder dans la suite a Votre Gracieux Monarque et à son Auguste épouse [3] le même avantage pour cela on a chanté par trois fois et à deux chœurs Domine Salvan Regen le tout a été terminé par le Te Deum [4] au son des cloches et des oraisons pour le Roy, la Reine et toute le famille royale et ceux qui ont sus signé ont signé. curé Chaubert.
  • Registre paroissial de Tillay-le-Péneux BMS 1754-1777 page 191-192.

Notes : Joachim Jullien est décédé le 23 octobre 1783 à l’âge de 83 ans (AD28 p33) et Marguerite Peigné est décédée le 14 novembre 1790 à l’âge de 85 ans.(AD28 p79).

Bibliographie : Arnold Van Gennep, Le Folklore français, tome 1, collection Bouquin, Paris, Éditions Robert Laffont, 1998, page 527.

Lire l’avis des premiers lecteurs

Cet ouvrage, étude inédite, se propose de vous faire découvrir quelques-unes de ces mentions insolites et de vous en montrer la richesse historique et généalogique. Il répond à bien des questions au sujet de ces textes insolites qui parsèment les registres paroissiaux : Pourquoi certains curés notent des mentions insolites ? Que nous apprennent-elles sur la vie quotidienne de nos ancêtres ? Comment repérer, déchiffrer, transcrire et commenter ces témoignages du passé ? Comment les utiliser pour compléter notre généalogie et l’histoire de notre famille ou de notre village ?

Il s’agit du premier numéro de Théma, la nouvelle collection d’histoire et de généalogie.


[1Ils se sont donc mariés en 1726, le 19 février précisément, mais les registres paroissiaux de Tillay-le-Péneux sont manquants aux AD pour la période 1679-1737... il ne reste plus qu’à les consulter en mairie et à chercher un éventuel contrat de mariage.

[2Selon le folkloriste français Arnold Van Gennep, les commémorations de noces « sont toujours des occasions de rassembler de nouveau toute la parenté, surtout les descendants directs, les amis et les voisins ; autrement dit, c’est un renouvellement, au moyen d’un repas et de cadeaux, du lien social restreint inauguré par le mariage des héros du jour. »

[3Il s’agit de Louis XVI et Marie-Antoinette d’Autriche, roi et reine de France depuis 2 ans, alors âgés respectivement de 22 et 21 ans, et mariés seulement depuis 1770.

[4Ce chant d’action de grâces était traditionnellement entonné lors du sacre des rois. Parfois, il remplace la procession et se veut alors comme un hommage du peuple aux personnes royales.

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15 Messages

  • Bonjour,

    Cette mention insolite a naturellement retenu mon attention car nous en avons rapporté une similaire sur le blog Entre nous et nos Ancêtres, cette année à l’occasion de la Saint-Valentin.

    En 1786, le curé de La Bazoge (petit village près du Mans, actuel département de la Sarthe), consignait dans ses registres la célébration de la cinquantième année du mariage de René Le Tessier et Jeanne Buon. La cérémonie s’est déroulée en famille, et devant témoins.
    L’histoire complète et une image de l’acte dans cet article

    Renan

    Voir en ligne : http://www.entrenousetnosancetres.fr/

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  • correctif.

    (3) vous voulez dire en 1770 Louis XVI et Marie Antoinette et NON Louis XIV.

    Et Merci pour la gazette attendue chaque semaine....

    cordialement

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  • Une mention insolite très rare : des noces d’or au XVIIIe siècle 12 octobre 2012 13:56, par Janou LE PONTOIS-MENOT

    D’autant intéressant que Marguerite PEIGNÉ est la petite-fille de mon sosa 1734 Jean BESNARD.

    Répondre à ce message

  • Les registres de Tillay le Peneux ne sont pas perdus pour cette période. Ils sont seulement lacunaires aux AD mais pas en mairie. Joachim Julien et Marguerite Peigné se sont bien mariés à Tillay le Péneux le 19/02/1726.

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  • J’ai relevé, il y a plusieurs années, un événement semblable dans un registre des Deux-Sèvres, à Lageon :

    "Le quinze février de la même année (1780) les nommés René Joubert et Jeanne Paturault son épouse ont renouvelé la cinquantième année révolue de leur mariage ; cette cérémonie à laquelle ont été invités et ont assisté leurs parents et tous les habitants de cette paroisse de tout étage sans distinction a été faite par les soins et charités de
    Messire Chateigner seigneur de Tennesson, la Blouère, la Boissière, Adilly etc qui en a fait tous les frais et à laquelle il s’est lui-même rendu (signé) Bonnet prieur de la Boissière Thouarsaise"

    Le couple a duré encore plus d’un an puisque l’époux est mort le 5 mars 1781 ; son épouse l’a rejoint le 3 septembre 1782.
    En vérifiant en février 1730, on retrouve sans difficulté ce mariage.

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  • Mention de noces d’or au XVIIe dans les registre paroissiaux de Beauvechain (Brabant wallon, Belgique)

    Le 20 novembre 1661, Libert Wirix, curé de Beauvechain, mentionne dans le registre paroissial les noces d’or d’Henry Binnart et Anne Renson avec la liste de leurs sept enfants et vingt-huit petits-enfants.

    Texte traduit du latin :

    "Le 20 novembre 1661, Henry Binnart senior et Anne Renson son épouse, ayant vécu plus de cinquante années mariés, ont célébré leur jubilé en action de grâces. Ils ont en effet engendré durant leur mariage : Henry, Egide, Olivier, Marie, Jeanne, Catherine et Anne, en tout sept enfants.
    Henry junior épousa en premières noces Marie Francis, veuve de Nicolas Vaneysser, dont il engendra Anne Binnart, et en secondes noces Ermeline Scahuys, dont il engendra Michel, Marguerite et Marie Binnart, tous ici présents.Egide Binnart a épousé Gertude Fincourt dont il engendra Anne Binnart.Olivier Binnart épousa Barbara Vaneysser dont il engendra Henry, Jean, Egide, Marie, Barbara et Ida Binnart, tous présents. Marie Binnart épousa Joe Hannon, villageois de l’Espinette, dont elle engendra Guillaume, Lambert, Jean, Marie et Jeanne. Catherine Binnart épousa en premières noces Jean-Baptiste Jadetz, dont elle engendra Anne. En secondes noces, elle épousa Simon Freson, dont elle engendra Marguerite et Simon. Jeanne Binnart épousa Libert Zuillen dont elle engendra Simon, Marie, Libert, Anne et Adam Zuillen. Anne Binnart épousa Egide Gillis dont elle engendra Elisabeth, Anne et Jean, trois enfants.
    Tous ceux nommés avec leurs parents assistèrent au jubilé.

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  • en faisant défiler les pages du registre de Bernay, dans la Sarthe, je suis tombée sur cet acte intitulé : « renouvellement de la 50è année de mariage de Nicolas Foucault et de Louise Lelièvre.
    (BMS Bernay en champagne 1763-1792 - vue 283)

    "Le seizieme jour de janvier mil sept cent quatre vingt / quatre, a eté renouvellée la cinquantieme année du / mariage de Nicolas foucault laboureur demeurant /aux bourleries et de louise le lievre en assistance de / Nicolas, Louis, Louise, Catherine, Renée les foucaults / ses enfants, Nicolas, jeanne, Louise, Marie, Jean / et François les foucaults, Etienne, Louis, Louise, Jeanne et René les David, Jeanne et Louise les david / René hulot, Renée et françoise hulot ses enfants, tous petis fils et petites filles,
    Laquelle ceremonie a eté faite par venerable et discret Me / René françois fay curé de neuvy qui a celebré une messe / solennelle en assistance de venerables et discrets Me foulard / et le bouc curé et vicaire d’amné, cailleteau vicaire de neuvy, jusseaume curé de St julien, Launay et Lemaire curé et / vicaire de cette paroisse qui ont signé.
    signé Jusseaume curé de St julien, Cailleteau v.de neuvy, Le Bouc pbre, lemaire pbre, fay curé de neuvy, Launay, foulard curé d’Amné."

    Toute la famille est réunie autour des grands-parents qui se sont mariés le 7 janvier 1734. Ils demeurent aux Bourleries, près de Bernay . De nombreux prêtres des paroisses alentours assistent à la cérémonies présidée par René François Fray, curé de Neuvy, ce qui montre l’importance de l’évênement qui devait être rare à cette époque.Cinq des sept enfants du couple sont présents.
    La famille a vécu principalement à Tennie ; Sans doute, les parents âgés vivaient-ils auprès de l’un de leurs enfants aux "Bourleries" près de Bernay.

    Nicolas Foucault est décédé le 28 novembre 1796 à Ruillé en champagne à l’âge de 81 ans, quatre mois après son épouse qui est décédée le 3 février 1796 à Tennie à l’âge de 88 ans. Nicolas Foucault appartenait à une famille de notables :ses parents et ses grands parents ont été inhumés dans l’église de Tennie.

    Voir en ligne : http://planete-genealogie.fr/christ...

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  • Bien que plus modeste dans la relation de l’évènement, vous pouvez trouver dans les registres paroissiaux d’Ancinnes (Sarthe), en date du 10/06/1789, la célébration de la cinquantième année de mariage d’Etienne Libercier et Marguerite Deniau (bms 1777-1792,vue 178).

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    • Le septième jour de novembre de la présente année à été célébrée dans l’église de cette paroisse (Sarcelles, Val-d’Oise) une messe suivie du Te Deum en actions de grace de la cinquantième année de mariage de Jean Moreau avec Marie Anne Pigeon, mariés ensemble les vingt et un février mil sept cent vingt quatre et de Nicolas Robinot avec Elizabeth Deneux, mariés aussi en mil sept cent vingt quatre le 5 novembre comme il appret par les registres. Lesquels ont été conduits solennellement à l’église par Monsieur POMIER, valet de chambre ordinaire du Roy et bourgeois de Giraudon (quartier de Sarcelles) qui leur a donné les plus grandes marques de sa libéralité et de son zèle pour les soulagement des pauvres.

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  • Une mention insolite très rare : des noces d’or au XVIIIe siècle 18 octobre 2012 17:43, par Marie France Gourdaibn Maltzkorn

    Noces d’or du 7 janvier 1761 De BOURRY LOUIS geôlier des priusons - pourvoyeur des bénédictions de l’Abbaye de Corbie - Maître cordier et la boureur

    Il est décédé 2 ans plus tard en 1763 et son épouse en 1764

    ote : Le septième jour du mois de janvier de l’année mil sept cent soixante et un , Louis BOURY âgé de soixante seize ans, laboureur et pourvoyeur des religieux bénédictions et Françoise HARLE son épouse âgée de soixante quinze ans ont solamnisé la mémoire de leur mariage contracté à pareil jour il y a cinquante ans .
    La cérémonie de la rénovation de mariage de ces deux anciens époux , domicilès depuis longtemps en cette paroisse de St Eloy, rue de la porte d’Ancre de cette ville et exemption de Corbie dans le diocèse d’Amiens a été faite en la manière qui suit :
    La veille au soir aux vêpres du très Saint Sacrement, cette cérémonie a été annoncée aux assistants
    par moy curé soussigné, et ensuite par le carillon et le son des cloches. Le lendemain jour susdit, après le carillon et le son des cloches de la dite paroisse, les dits époux accompagnès de leurs fils et des fils de leurs fils et de leurs parents et amis, précédés du Suisse ordinaire de l’Abbaye et du bedeau de l’église de la dite paroisse se sont rendus au son des cloches et au bruit de l’artillerie de la dite paroisse sur les dix heures et demye du matin en l’église paroissiale du dit St Eloy , où étant au milieu de l’assemblée la plus nombreuse et la plus respectable, je prêtre licencié en droit civil et canonique de l’Université de Rheims, caritable de St Etienne, principal du collège et curé de cette dite paroisse de St Eloy de Corbie ai entonné solennellement l’hymne du veni-créator , ensuite je me suis transporté dans la chaire évangélique où j’ai fait aux dits époux un discours sur la dite cérémonie , lequel discours étant fait, je suis descendu de la chaire et vis à vis de la porte de l’entrée du choeur, j’ai reçu du dit Louis BOURY et de la dote Françoise HARLÉ son épouse la rénovation, l’approbation , la confirmation et la ratification de leurs anciennes promesses de leurs anciens sentiments , de leurs noces et dote, et comme ministre de l’église , j’ai approuvé et ratifié leur ancien mariage .
    Celà étant fait , les dits époux sont entrés de nouveau sans le choeur et là, environnés de leurs fils et des fils de leurs fils ont entendu en action de grâces la messe du St Esprit chantée solennellement par moi curé susdit ey soussigné, à laquelle masse il y a eû le baiser de paix avec la potère . Cette messe étant finie, je curé ai entonné solennellement le Te Deum : en foy de quoy , et à cause de la rareté d’une semblable cérémonie ( il y a, dit on deux cents ans qu’elle n’a pas été faite au dit Corbie ) j’ai dressé le présent acte et l’ai signé avec les dits
    anciens époux et avec Jean BOURY , messager de cette dite paroisse, François BOURY laboureur au village de St Vast de Bonnay proche Corbie , Joseph BOURY jeune homme à marier de notre dite paroisse, tous trois leurs fils et avec Jacques HENAUT laboureur audit Bonnay, Jean Baptiste CRAMPON laboureur demeurant en la paroisse Notre Dame de St Etienne de cette dite ville, tous deux leurs gendres, et avec Michel MANGOT maître serrurier demeurant en la paroisse de St Jean l’évangéliste leur allié , avec François MACA maréchal ferrant demeurant en notre dite paroisse de St Eloy leur ancien ami qui les avait aussi assisté à leurs noces célébrées comme dit il y a cinquante ans, avec Antoine FOUQUET tailleur de pierres , notre paroissien et second chantre de la dite cérémonie et avec plusieurs autres parents, alliés, concitoyens, amis et paroissiens .
    Fait au dit Corbie les jour et ans dits en tête du présent acte .

    Marque de Françoise HARLÉ - Signatures Jean BOURY- François BOURY & BOURY

    Voir en ligne : http://jpgourdain.fr

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  • Noces de DIAMANT
    A Irancy, dans l’ Yonne : 2 noces d’or en 1769 et 1 noce de diamant (60 ans) en 1779

    "Jean CORDIER dit la marche, vigneron, et Edmée CANTIN sa femme, Germain ROJOT et Barbe JULIEN sa femme mariés ensemble le 28 novembre 1719 ont renouvelé leur mariage le même jour 28 novembre 1769 après 50 ans. Ce dernier mariage a été dissous par la mort de Germain ROJOT arrivée le 1er avril 1778. Mais ledit Jean CORDIER et Edmée CANTIN, après 60 années ont renouvellé une 2nde fois leur mariage ils ont assiste a une messe solennelle célébrée par M. le Curé le 30 novembre 1779. et suivie d’un Te Deum a laquelle presque toute la paroisse a assisté en benissant Dieu avec ces vieillards, Mr le Curé et quelques uns des principaux habitants leur ont fait present de differentes choses pour donner a diner a leurs enfants et famille, la Ve Germain ROJOT apres avoir assisté a la messe a été invitée et a assisté a cette fete "

    (Archives départementales de l’Yonne - Irancy - registre 464-13 vue 122)

    C. Lechat

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  • Contrat de mariage 20 octobre 2012 20:44, par Véronique Riffault

    Un contrat de mariage a été passé le 19/02/1726 et est mentionné dans un répertoire des actes notariés sous la cote 2E 23 425 aux AD de Chartres.
    Les deux époux sont originaires de Tillay-le-Péneux. L’épouse est dite fille de Louis et de Mathurine MAUGARS.

    Source : relevés de C. Bordier

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