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Accueil » Dossiers » Initiation à la généalogie pratique » Les actes de mariage postérieurs à 1792 

Les actes de mariage postérieurs à 1792 

Le lundi 1er janvier 2001, par Thierry Sabot

Le premier travail de l’amateur de généalogie consiste à chercher, pour chaque génération, le lieu et la date des actes de naissance, mariage et décès de chacun de ses ancêtres. D’un point de vue pratique, l’acte qui apporte le plus de renseignements est sans aucun doute l’acte de mariage.

Son contenu :

L’acte de mariage postérieur à 1792 indique :

  • Le nom et le prénom des deux époux,
  • La date et le lieu de naissance de chacun,
  • Leur âge,
  • Leur profession,
  • Leur domicile,
  • S’il y a lieu, la mention d’un précédent mariage, d’un divorce ou d’un veuvage de l’un ou des deux époux (avec indication du nom, du prénom, de la profession et du domicile du précédent conjoint).
  • Le nom et le prénom des parents des deux époux,
  • Le domicile des deux familles,
  • La profession de chacun,
  • Si nécessaire, la date et le lieu de décès des parents.
  • Le nom et le prénom des témoins des deux époux,
  • Leur âge,
  • Leur profession
  • Leur domicile,
  • Leur lien ou non de parenté avec les deux époux.

Notons que depuis la loi du 7 décembre 1897, les femmes peuvent être témoins à un mariage.

Enfin, l’acte indique également :

  • Les dates des deux publications obligatoires,
  • La mention de non opposition au mariage,
  • La déclaration officielle du consentement des époux,
  • Depuis 1850, la référence à la rédaction ou non d’un contrat de mariage (avec mention de la date, du nom du notaire et de l’adresse de l’étude.)
  • Les signatures des personnes présentes avec indication de ceux qui n’ont pas su signer l’acte.
*****

Problèmes particuliers :

  • La cérémonie a, en principe, presque toujours lieu dans la commune où l’épouse réside. Lorsque ce n’est pas le cas, les distances entre les deux communes des futurs sont parfois importantes.
  • Il convient de toujours faire attention à ne pas confondre l’indication d’un hameau ou d’un lieu-dit avec le chef-lieu de commune.
  • La lecture des noms de famille, des dates ou des faits peut être la source de nombreuses erreurs de transcription et le début d’une fausse piste...
  • Les actes de publication des mariages ne sont presque jamais conservés.
  • Du 1er vendémiaire an VII (samedi 22 septembre 1798) au 7 thermidor an VIII (samedi 26 juillet1800), les mariages ont été célébrés non à la commune, mais au chef-lieu de canton de l’époque. Il faut donc chercher les actes dans les registres de cette commune. Attention,"les mariages continuèrent parfois à être célébrés dans les chefs-lieux de cantons un peu au-delà de cette date" (sources Gildas Bernard).
  • Les transcriptions des jugements de divorce et d’annulation de mariage figurent dans le registre des actes de mariage.
*****

Interpréter un acte :

Prenons l’acte de mariage entre Jean-Hippolyte Sabot et Thérèse-Julie Massardier, célébré à Montfaucon (43), le 7 juin 1882 :

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Première partie

La première partie de l’acte nous indique que Jean est né le 15 janvier 1851 à Montfaucon (43), où il réside. Il exerce la profession de tailleur d’habits.

L’acte nous dit qu’il a concouru au tirage au sort de la classe 1871. C’est là un élément important : a-t-il fait son service militaire, a-t-il tiré le bon numéro ? Seule une recherche dans la série R des Archives départementales peut nous apporter une réponse : voir ici son parcours de soldat.

Nous apprenons également que ses parents sont présents à son mariage. Le nom, l’âge, la profession et le domicile de chacun sont mentionnés.
Puis sont indiqués les renseignements sur l’épouse : Thérèse-Julie est née le 2 septembre 1857 à St-Pal-de-Mons (43), soit à une dizaine de kilomètres de Montfaucon. Elle demeure à St-Didier-La-Seauve où elle exerce la profession de ménagère, soit à environ 9 kilomètres de St-Pal-de-Mons et 19 kilomètres de Montfaucon (pensez à vous munir d’une carte Ign au 1/25 000° et d’une carte routière au 1/200 000°).
Le nom, l’âge, la profession et le domicile de son père sont indiqués. Il est également fait mention du lieu et de la date du décès de sa mère.

A partir de toutes ces indications, nous pouvons facilement retrouver :

  • l’acte de décès de la mère de l’épouse (la date est indiquée),
  • l’année de naissance des parents vivants (leur âge en 1882 est indiqué),
  • les dates approximatives des mariages des parents (calculés en fonction de l’âge des jeunes époux).
  • les années limites de décès des parents (avec une fourchette de 100 ans à partir de la date de naissance).

Notons que le mariage a lieu dans la commune de résidence de l’époux et non dans celle de l’épouse.
Suit le passage concernant les publications des bans. Ceux-ci ont été affichés dans les communes ou sont domiciliés les deux époux, deux semaines avant la date du mariage, à raison de deux dimanches consécutifs.

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Deuxième partie

La deuxième partie débute par une longue formule administrative pour nous indiquer qu’il n’y a eu aucune opposition à ce mariage, puis que lecture de toutes les pièces mentionnées à été faite (c’est-à-dire les actes de naissance des époux et l’acte de décès de la mère de la mariée), et enfin que les consentements ont été échangés librement et séparément.

L’acte nous apprend que les époux ont passé un contrat de mariage devant Me Royet, notaire à St-Didier-La-Seauve. A partir de la date et du nom de l’étude, il sera possible d’orienter la recherche de cet acte soit aux Archives départementales (série E), soit à l’étude même du notaire si celui-ci a conservé ses registres.

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Troisième partie

La troisième partie nous présente les témoins : l’indication de la profession de chacun d’eux nous éclaire sur la situation des époux dans l’échelle sociale. Ici, nous trouvons deux cultivateurs, un menuisier et un jardinier. Le marié est accompagné de son cousin (domicilié à Dunières, soit à environ 8 kilomètres de Montfaucon) et par un ami. Le frère et le cousin germain de la mariée sont présents.

Enfin, nous découvrons avec émotion les signatures des personnes mentionnées dans l’acte. Ici, tous signent à l’exception de la mère de l’époux qui ne sait pas le faire.

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