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Ah ! le métier d’agriculteur n’est pas si facile, qu’on se le dise...

Les gaietés de l’Administration pour rendre la vie plus simple !

Le jeudi 11 juin 2009, par Jean-Pierre Bernard

L’Administration est partout, règlemente tout... même en ce qui concerne les betteraves, cette plante que tout le monde connaît.

Le prix du binage des betteraves industrielles ou fourragères ne devait pas être laissé à la fantaisie des exploitants agricoles.
Ainsi, le 14 mai 1948, (59 ans déjà), le Préfet du Loiret prenait un arrêté, portant fixation du prix du binage des betteraves pour la campagne 1948, en application de :

  • L’ordonnance du 7 juillet 1945, relative à l’Institution de Commissions Paritaires de Travail et à l’établissement de règlements de travail en agriculture ;
  • de l’arrêté ministériel du 7 juillet 1945, modifié par celui du 5 août 1946, pris en application de l’article 1er, alinéa 2, de l’ordonnance du 7 juillet 1945 susvisée ;
  • de la circulaire télégraphique du Ministre de l’Agriculture, en date du 5 avril 1948 ;
  • de l’arrêté préfectoral du 24 novembre 1947, portant règlement de travail et fixation des salaires dans les exloitations agricoles, modifié par l’arrêté du 22 mars 1948 ;
  • du procès-verbal de la réunion de la Commission paritaire départementale de travail en agriculture, tenue le 13 avril 1948 ;
  • de la dépêche de Monsieur le Ministre de l’Agriculture n° 778 ASE/I du 30 avril 1948 ;
  • des avis de Messieurs.... etc...etc...

Ouf !!! Tout ceci, que vous avez certainement retenu, pour dire :

  • En l’article 1er : Le prix minima du binage des betteraves industrielles ou fourragères (un démariage et un repassage) est fixé à 7 200 francs à l’hectare, pour un écartement des lignes de 40 à 42 centimètres et 30 pieds au décamètre.

Ce prix sera payé de la façon suivante :

  • 2/3 pour la première façon (démariage).
  • 1/3 pour la seconde façon (binage).

Il s’entend pour des terres normales, à condition qu’après le passage de la bineuse, il ne reste que quinze centimètres au maximum de terre non travaillée, soit sept centimètres cinq de chaque côté du rang.

Bon ! Hé bien, c’est tout simple. Elémentaire, mon cher Watson !
Voyons l’article suivant.

  • En l’article 2 : Tout écartement supérieur à 40 ou 42 centimètres donnera lieu à une réduction proportionnelle du prix de base. En conséquence, le prix du binage à l’hectare est ainsi fixé :
  • Pour un écartement de 45 centimètres : (7 200 x 40)/45 = 6.400 francs.
  • Pour un écartement de 50 centimètres : (7 200 x 40)/50 = 5.760 francs.

Ben voyons... c’est évident ! Poursuivons :

  • En l’article 3 : Si le nombre de pieds est supérieur ou inférieur à trente pieds au décamètre, le prix forfaitaire de 7 200 francs sera majoré ou réduit de 1/30° par pied en plus ou moins, ce qui donne pour vingt cinq pieds au décamètre, par exemple pour un écartement de 40 centimètres : (7 200 x 25)/30 = 6.000 francs.

CQFD !

Ah ! le métier d’agriculteur n’est pas si facile, qu’on se le dise...

Si donc, nous voulons arrondir nos fins de mois en effectuant du binage dans les champs de betteraves, munissons-nous d’un double décimètre et d’une règle à calcul !

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4 Messages

  • agriculteur moi même, ayant biné et fait biner des betteraves, l’arrêté concernant le binage des betteraves n’était pas si ridicule que cela au regard des problemes rencontrés, tant par les saisonniers qui venaient biner les bétteraves, que par les donneurs d’ordre.

    a ce sujet les conflits étaient si nonbreux, que les agriculteurs onr demandés aux fabricants de graines betteraves de trouver des solutions pour supprimer le binage manuel.
    c’est ainsi que celui ci à disparu dans les années 1980, au grand "dam" des saisonniers étrangers.

    dans le même ordrea ce jour rien n’a changé, les formulaires à remplir imposé par bruxelles,les montants compensatoires,(qui ne sont pas des subventions "les fameuses aides")sont du même ordre que l’arrêté concernant le binage, sauf qu’a l’époque l’administration créait et nous devions l’appliquer, aujourd’hui les formulaires "kafkaien" nous devons les compendre et les remplier pour le compte des la puissance publique

    Répondre à ce message

  • si beaucoup de personnes reclament le retour a l agriculture biologique a juste titre pour partie je suggerent a tous les gens de la ville qui ont vote ecologie pour payer le surcout de cette saine production de laisser tomber leurs RTT du mois de mai et meme toute l annee pour les passer a la campagne a biner et demarrier les betteraves, faire les foins,la traite des vaches le week end pour que les eleveurs puissent se liberer un peu plus tous les autres travaux qu ils n imaginent pas !!!
    bien amicalement.

    Répondre à ce message

  • ayant fait ce métier pendant presque un demi siècle et connu ces tarifs et ce travail très pénible je pense en voyant l’évolution des moeurs que personne ne voudrai plus le faire et que le sucre de betterave aurait disparu vue son cout de production au profit de la canne coupé par des gens loin d’être au smig

    Répondre à ce message

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