L’auteur présente douze femmes dont la vie se situe (excepté celle de Catherine de Médicis) dans la première moitié du XVII° siècle. Le choix a été guidé par la place qu’elles ont toutes dans l’histoire de l’époque et aussi par la sympathie éprouvée à leur égard qui permet de les comprendre mieux et de les faire vivre.
Elles appartiennent aux divers degrés de la société : ainsi, au plus haut niveau, ce sont les reines de France, régentes du royaume ; au plus modeste, c’est la fille et l’épouse d’artisans de Tours.
Elles sont reines, elles sont créatrices de divertissements mondains ; elles sont fondatrices d’ordres ; elles sont guerrières ; elles sont mémorialistes. Elles sont de la Cour, elles sont de la ville ; elles sont du fond de la campagne. Certaines se connaissent, plusieurs ne se verront jamais.
Alors, quelle est cette mystérieuse coïncidence qui permet de les réunir ? Toutes, à leur rang, à leur place, dans leur action, sous des formes différentes, sont des femmes de caractère : l’énergie, la résolution, la fermeté, la ténacité ont marqué leur vie tout au long de celle-ci, ou à des moments particulièrement forts.
Au niveau qui est le leur, à la place où elles sont, elles ont fait face, elles ont agi, elles ont osé, elles ont entrepris, elles ont défié. Certaines ont été dignes d’éloges, d’autres pas.
Au sommaire :
- Une vue d’ensemble : Condition de la femme - La femme et son statut juridique ; le mariage - La femme et l’état de veuve - La femme et l’état de religion - Discours sur les femmes.
- Femmes du monde : La marquise de Rambouillet, Mademoiselle de Scudéry.
- Femmes guerrières : Anne Geneviève de Bourbon-Condé, Catherine de La Guette.
- Femmes consacrées : Marie de l’Incarnation Acarie, Marie de l’Incarnation Guyart, Jeanne des Anges.
- Femmes veuve reine régente du XVI° au XVII° : Catherine de Médicis, Marie de Médicis, Anne d’Autriche.
- Femmes mémorialistes autour d’Anne d’Autriche : Anne Marie Louise de Bourbon-Montpensier, Françoise de Moteville.
L’auteur : Madeleine Foisil, chercheur au CNRS, chargée d’enseignement à l’Université de Paris-Sorbonne, est une spécialiste des XVI° et XVII° siècles français. Son premier ouvrage publié est sa thèse sur « La Révolution des NuPieds et les révoltes normandes de 1639 » (1970). Elle se consacre ensuite aux journaux et livres de Raison. « Le Sire de Gouberville », paru en 1981, montre ses qualités d’analyste et de narratrice. Après une importante contribution à l’ouvrage collectif : « Histoire de la vie privée » paru en 1986, elle édite « Le Journal d’Héroard », médecin de Louis XIII : apport capital sur l’enfance de ce roi. Elle a été l’élève et la collaboratrice de deux grands historiens : Roland Mounier et Pierre Chaunu. Par tous ces travaux, elle est une familière du XVII° siècle.
Un avis : L’auteur, familier du XVII°e siècle, a éclairé toute son étude par une solide connaissance de l’époque. Elle a aimé écrire ce livre. Cela se sent. Celui-ci est, avec une prédilection pour la forme narrative, composé avec soin, illustré par un choix de citations prises dans les Mémoires et correspondances du temps.
Un ouvrage précieux pour connaître la société française, au début de ce qu’on appellera plus tard « Le Grand Siècle », et qui permet de réviser bien des idées reçues sur la condition féminine à cette époque, et sur les qualités féminines en général.