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Une chronique familiale et une aventure généalogique : Le parcours du combattant et l’achat d’un remplaçant (épisode 20)

Le jeudi 23 mai 2013, par Danièle Treuil †

Antoine est inquiet. Toutes les démarches menées jusque-là pour permettre à son fils de se faire réformer n’ont pas abouti. Claude en a-t-il d’ailleurs vraiment envie ? Antoine veut essayer une dernière tentative, avant de se résoudre à payer un remplaçant. Pourra-t-il y parvenir ?

Claude n’a donc pas pu se faire réformer jusque-là. Des mois ont passé. Nous sommes en avril 1832, dix-huit mois environ après son départ. Antoine n’a pas tout à fait renoncé, mais il n’a plus beaucoup d’illusion. Pire, Claude ne semble pas très motivé : il a égaré des papiers importants qu’Antoine doit lui faire parvenir à nouveau et peut-être aussi dépensé les 400 F qu’il lui a adressés.

Dernières tentatives pour obtenir la réforme

Antoine écrit à son fils une lettre inquiète. Il est de plus en plus question maintenant « d’acheter un remplaçant », après avoir mis cependant les chefs au courant. Il ne s’agit pas de faire d’erreurs. Claude, semble-t-il, a fait une première démarche, qui n’a pas abouti et perdu ainsi de l’argent. Et, comme lui dit son père « tu n’as pas besoin de tant lâcher d’argent »… Il lui fait d’ailleurs beaucoup de recommandations à ce sujet, de crainte qu’il ne soit volé.

Ces gens-là aiment l’honneur…

St Just-en-Chevalet - le 1er avril 1832

Cher fils

Je suis fort étonné que tu n’aies pas reçu tes papiers. Je ne peux l’attribuer à rien autre chose, sinon à ce que tu as peut-être fait un remplaçant sans en prévenir tes chefs et comme tu sais que ces gens aiment l’honneur et ne s’ennuyent pas s’ils prennent de l’argent à pleine main. Cela les aurait peut-être choqués et les papiers étant tombés entre leurs mains, ils n’auraient pas difficulté à les garder. A présent, je suis en démarche pour te faire passer d’autres papiers, mais je te prie comme tu me dis que tu es sur le point de faire marcher avec un autre, si le tien ne revient pas, de ne rien faire avant de prévenir ton sergent major et de lui rappeler s’il ne pourrait pas te rendre quelque service au sujet de te faire réformer. Quelquefois, voyant que tu es décidé de faire un remplaçant, il pourrait, en lui faisant tinter quelques pièces d’argent, te faire réformer. Si toutefois tu es obligé de faire un remplaçant, je te disais que ton cousin Labouré de la Vacheresse, qui a fait un remplaçant à Strasbourg, n’a rien fait sans ses chefs qui lui ont mis toutes ses affaires bien en règle.

Ainsi, je te prie d’en faire de même, de consulter tes chefs et de les bien prier de te rendre les services qui dépendent d’eux. Marque moi donc si tu as reçu une lettre que je t’ai envoyé le trente janvier, aussitôt que tu aura reçu cette lettre et parlé à tes chefs, fait nous réponse de suite, marque moi combien ton remplaçant t’a fait manger d’argent.

Dis moi comment cela s’est fait, Tu me disais pas dans les autres lettre que tu avais traité avec un marchand d’hommes. A présent dans ta dernière lettre tu me dis que l’homme qui t’avait donné la marche pour avoir tes papiers s’est fait remplacé et s’est retiré chez lui. Je ne comprends point cela, je te prie bien de m’expliquer plus au clair. Marque nous, si tu fais ton service comme les autres. Fais attention que tu n’a pas besoin de tant lâcher d’argent, car ton cousin Labouré dit avoir aussi bien fait avec deux cent francs......... (mot manquant) avec davantage. Fais bien attention à ne point dépenser de l’argent…. avant de recevoir ton remplaçant. Ne manque pas de prévenir tes chefs sur tout ce que tu feras. Je suis en attendant ta prompte réponse ton père Tous tes parents se portent bien et te font des compliments.
Signé : Pras

Les pieds plats, décidément, ça ne « marche » pas… 

Pas plus à St-Just au moment du conseil de révision, ou à Paris, on reconnaît à Thionville que Claude a les pieds plats ou alors c’est un motif de réforme jugé insuffisant. Toutes les démarches ont été vaines.

Antoine est très inquiet. Son fils n’a pas toujours suivi ses conseils et lui coûte beaucoup d’argent. Claude a-t-il vraiment envie d’être réformé ? Il apprécie sans doute une forme de liberté, loin de la tutelle paternelle, souvent pesante. Il voit du pays. Il s’est fait peut-être des copains. Le temps passe. Antoine s’est endetté pour acheter un nouveau domaine, il a besoin de bras pour le mettre en valeur. Que vont-ils devenir ? C’est encore grâce aux documents retrouvés dans les archives familiales, que je peux vous raconter comment l’affaire s’est poursuivie.

Les marchands d’hommes

Toutes les tentatives pour obtenir la réforme ont donc été menées en vain. Antoine, qui ne peut plus se passer de son fils Aîné pour exploiter son nouveau domaine, se trouve contraint « d’acheter un remplaçant ». Claude a alors presque vingt-quatre ans. Le remplacement est autorisé par la loi ; tout un système parallèle d’assurances s’est mis en place pour permettre à ceux qui ont tiré le mauvais numéro, de trouver « leur homme » en toute sécurité. Je ne sais pas de quelle façon Claude a trouvé finalement le sien, après une première tentative qui n’a semble-t-il pas abouti. Mais, nous avons appris que l’assurance contractée à Paris, au début de l’affaire, par des intermédiaires de son père, demandait 2 000 F. et que cette solution avait été écartée. Claude a-t-il fait appel, comme la dernière lettre de son père le suggère, à « un marchand d’hommes ». Des spécialisations lucratives fleurissaient en effet autour de ce genre de trafic. Il s’agissait alors non seulement de payer le prix du remplaçant, mais aussi celui qui le fournissait, sans pour autant de garantie comme avec les assurances. L’a-t-il trouvé par l’intermédiaire du sergent-major, qu’il fallait bien sûr dédommager également ? Nous ne le saurons pas.

Pour éviter les abus, de 1855 à 1868, c’est l’État lui-même qui se charge de fournir au conscrit son remplaçant, sur simple demande. Mais c’est plus de dix ans après.

Un système injuste

Reste que le système est profondément injuste. Il fait tomber sur les plus démunis le poids de la conscription. De « mauvais numéros » qui ont déjà donné à la Patrie leurs sept années de service personnel, effrayés par les moyens de survie qui les attendent à la sortie, acceptent de se vendre. Le système n’est pas non plus très intéressant pour l’armée. Trop souvent, le remplaçant que la chambrée entière traite de cochon vendu se révèle être un piètre guerrier. On comprend qu’il ne veuille pas faire de zèle. On a dit que ce système avait été en partie cause de la défaite française de 1870-71. De fait, il fut aboli en 1872.

Arrivait aussi que le remplaçant déserte et le « mauvais numéro » devait assumer son sort, tandis que son « homme » avait disparu avec le pactole, rendant vains les sacrifices consentis par la famille. C’est beaucoup ce que craint Antoine, qui engage son fils à faire appel à des gens instruits. Mais tout cela relève bien d’un « parcours du combattant ». 

Les différentes étapes à parcourir

Pour que le conscrit soit libéré de son obligation vis-à-vis de l’armée, il fallait que le remplaçant ait effectué un an de service, plus un jour. Aussi pour éviter tout risque que le contrat ne soit pas rempli, les conditions quant au paiement faisaient donc l’objet de véritables contrats passés devant notaire, ce qui entraînait également un coût. Dès le moment du contrat, le conscrit était alors remplacé et pouvait retourner chez lui. Mais il était définitivement libéré un an plus tard. Je n’ai pas trouvé ce qu’il en était, quand le remplaçant était tué dans l’intervalle au cours d’un combat.

Il s’appelle « sieur Martin Escaix »

Le 20 avril 1832

Ce jour-là, un contrat est passé entre Claude et son « homme », dénommé Martin Escaix, devant un notaire de Thionville, assisté d’un « collègue » (on dirait un clerc aujourd’hui) ; on remarquera que le patronyme de Claude est écrit « prasse », comme on devait le prononcer dans la région. On n’est plus dans le pays du franco-provençal ou le « s » est muet. On observe que tous les protagonistes savent signer, à l’exception du sieur Escaix, qui laisse sa marque.

Nomination du remplaçant - Le 20 avril 1832

sont comparus
le sieur Claude Prasse, chasseur au treizième régiment d’infanterie légère en garnison à Thionville d’une part
le sieur Martin Escaix, chasseur à la compagnie (?) en garnison à Thionville, définitivement libéré du service militaire d’autre part
lesquels ont entre eux fait et arrêté ce qui suit :

le sieur Escaix, par les présentes, s’engage à remplacer dans le service militaire le sieur Prasse, pendant tout le temps que ce dernier serait tenu de servir  ; le remplacement est consenti par le sieur Escaix, moyennant le prix et somme de sept cents francs, que le dit Prasse s’engage de payer au sieur Escaix ou à son fondé de pouvoir, après l’an et le jour dont les remplacés sont tenus envers leurs remplaçants, à cha charge pour le sieur Escaix de justifier de sa présence au corps par un certificat en forme ; laquelle dite somme sera payable avec les intérêts au taux légal de cinq pour cent sans retenue, à partir de ce jour ; c’est ainsi que le tout a été convenu et arrêté entre les parties.

en présence des sieurs Joseph René Tarride, chasseur et de François Guichon, tous deux chasseurs en garnison à Thionville, lesquels ont attesté connaître parfaitement les sieurs comparans, pour être les sieurs prasse et Escaix, lesquels ont certifié connaître leurs convention, dont acte

fait et passé à Thionville en l’étude, ce jourd’hui vingt avril mille huit cent trente deux et ont les sieurs Tarride et Guichon signé avec les sieurs Prasse et les notaires. Quant au sieur Escaix, il a fait sa marque accoutumée, pour n’avoir l’usage d’écrire, ni signé, de ce interpellé a fait sa marque après lecture faite .
au bas de la minute, qui est demeurée en l’étude du notaire soussigné est écrit : enregistré à Thionville le 20 avril 1832 folio 35 M. 261
Reçu sept francs dixième soixante dix centimes. Signé : Renau
Pour expédition conforme : Neveu. Droit et frais des présentes : vingt cinq francs , y compris la griffe délivrée au sieur Escaix le 20 avril 1832.

Martin, originaire des Pyrénées, orphelin

Claude aîné peut donc signer, non Martin Escaix. Nous apprenons par le certificat d’activité de service délivré plus tard qu’il est originaire des Pyrénées Orientales et que ses deux parents sont morts. Il est plus vieux que Claude de onze années. Il a donc trente-cinq ans, ce qui veut dire, compte tenu de son âge, qu’il a déjà fait le remplaçant. Il rempile pour sept années de plus. Reviendra-t-il un jour au pays ? Il semble célibataire, rien ne l’attend et il n’a sans doute pas de moyen d’existence. On connaît les pages de Michelet concernant le paysan misérable, serviteur, garçon de ferme, garçon meunier, berger, qui se vend pour accéder un jour à la propriété d’une masure, d’un lopin de terre, au risque de ne plus être en vie au terme de ses années de service.

Martin aimerait peut-être aussi pouvoir prendre femme et il lui faut d’autant plus un petit pécule qu’il n’est pas beau. Nous avons sa description physique, dans l’état de service : il est « fortement gravé de la petite vérole », et il n’est pas bien grand : 1 mètre 57, mais rapporté à la taille moyenne de l’époque, ce n’est pas hors norme.

Ce qu’il en coûte…

L’opération coûte un peu moins cher sans doute que d’habitude, car le temps de service qui reste à courir n’est plus de sept ans, mais de cinq ans et demi environ. Il faut payer le prix de la transaction, tel que prévu dans le contrat, les frais d’acte, mais aussi l’intermédiaire, somme dont nous ne connaîtrons pas le montant.

Le montant du contrat passé avec Escaix est fixé dans l’acte à sept cents francs. La somme est remise au remplaçant au bout d’un an, mais versée immédiatement en garantie, devant notaire, à un homme de confiance, en l’occurrence un officier retraité. Dès la transaction, la somme rapporte 5 % au remplaçant. Cet accord fait l’objet d’un acte spécifique quelques mois plus tard, en juillet, devant cette fois un notaire de Strasbourg. Pourquoi ce délai ?

Si par la suite le remplaçant ne prouve pas qu’il a rempli son obligation de service au bout d’un an, la somme ne lui est pas due. Il a juste perçu les intérêts.

L’acte de transaction financière – 2 juillet 1832

Louis Philippe, roi des Français, à tous présents et à venir, salut
faisons savoir que
Par-devant Maître Parmentier, notaire Royal à la résidence de Strasbourg, département de la Meurthe, en présence de témoins ci-après nommés, tous soussignés
fut présent
Martin Escaix, chasseur à la compagnie hors-rang du treizième régiment d’infanterie légère, en garnison à Strasbourg
Lequel a, par ces présentes, cédé et transporté sous la simple garantie de ses faits et promesses
A Monsieur Joseph Roudolf, officier retraité, chevalier de l’ordre de la légion d’honneur, demeurant à Strasbourg, ici présent et acceptant
la somme de sept cents francs en principe, due au cédant, par Claude Prasse, ancien chasseur au dit treizième léger, maintenant propriétaire demeurant à St Just en Chevallet, arrondissement de Roanne, suivant traité de remplacement militaire reçu par Maître François Adolphe Neveux et son collègue notaire à Thionville, le vingt avril 1832, enregistré
pour, par le cessionnaire touché et recevoir la somme présentement transportée dudit Claude Prasse ou de toutes autres qu’il appartiendra, ensemble les intérêts échus et à échoir ou autrement en faire et disposer comme bon lui semblera et de chose lui appartenant en toute propriété au moyen des présentes et à compter de ce jour
Le présent transport fait à forfait pour et moyennant la somme de six cent francs, que le cédant reconnaît avoir présentement reçue du cessionnaire en numéraire, dont quittance.
au moyen de quoi le cédant subroge le cessionnaire dans tous ses droits, noms, raisons, actions, privilèges et hypothèques résultant à son profit contre ledit Claude Prasse, du traité ci-après énoncé.
Les frais des présentes seront supportés par M Rudolf
Dont acte lu aux parties

Mandons et ordonnons à tous huissiers sur ce requis, de mettre les présentes à exécution, à nos procureurs généraux et à nos procureurs près des tribunaux de première instance d’y tenir la main et à tous commandons et officiers de la force publique d’y prêter main forte, lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi nous avons fait sceller les présentes.

Fait et passé à Strasbourg en l’étude de l’an mille huit cent trente deux, le premier juillet, en présence de MM Abraham Alexandre, propriétaire et Nicolas Muller, sergent de police, demeurant tous deux à Strasbourg, témoins à ce requis, lesquels ont tous signé avec lui, après ladite lecture faite, à l’exception du cédant qui a déclaré ne savoir signer, de ce faire requis
signé à la minute :
Roudolf, Muller Alexandre et Parmentier, notaire
Au bas de la minute est écrit la mention suivante :

enregistré à Strasbourg le 2 juillet 1832, fol.

La somme est importante pour celui qui paie, s’il n’est pas d’une famille aisée. On croit souvent qu’une telle démarche est limitée aux « riches », mais il s’avère que de petites gens se privent, s’endettent, hypothèquent leurs biens aussi longtemps qu’ils gardent l’espoir de parvenir à rassembler la somme nécessaire (on dit même que parfois une sœur est amenée à se prostituer !). Pour tous, ce service militaire particulièrement long apparaît comme une calamité. En ce qui concerne Claude, sa famille n’est pas des plus démunies, mais le père a beaucoup dépensé pour le procès, il est en train par ailleurs, comme nous l’avons dit, d’acheter la ferme de la Bussière et on verra qu’il est obligé d’emprunter et rencontre ensuite des difficultés à rembourser.

Le retour au foyer

Claude peut donc retourner à la Bussière, dès fin juillet 1832, après un an et demi d’absence au moins. Le petit frère Claude a six ans. Mais la famille ne sera sans doute soulagée que lorsque le remplaçant aura accompli son année probatoire. Pour Antoine, voilà cinq ans qu’il bataille pour tirer son fils aîné d’affaire, depuis le jour fatidique du coup de feu tiré sur Brunet.

Le 30 avril 1833, c’est chose faite : le 13e Régiment d’infanterie légère produit le certificat d’activité de service, attestant que le sieur Escaix a bien accompli sa première année plus un jour sous les drapeaux.

Nous ne savons pas ce qu’il devint par la suite. Mais la période est relativement calme. Hormis la conquête de l’Algérie, où le régiment n’a pas été envoyé, il n’y a pas de guerre pendant toute la période ; l’armée souffre d’ailleurs pendant toutes ces années d’un discrédit, égal à l’admiration qu’elle avait suscitée quand on avait besoin d’elle. Martin s’en moque bien sûr, il préfère couler des jours paisibles à la caserne, en attendant d’avoir effectué les années qui lui restent à faire. Espérons qu’il a renoncé ensuite à l’armée. La guerre de Crimée va bientôt éclater, qui a été très meurtrière.

Épilogue

Presqu’en même temps que cette affaire, Antoine a dû faire face à la grave accusation portée contre ce même fils, relatée dans les épisodes 17/18. Dans les deux cas, l’enjeu était considérable : l’absence du grand fils pour de longues années, qu’il soit aux galères ou à l’armée, avec le risque de n’en pas revenir ! L’autre fils était si jeune… Cette situation explique, sans le justifier bien sûr, qu’Antoine n’a pas hésité à « soudoyer » des témoins dans la première affaire présentée et essayer sans succès « d’acheter » la complicité d’officiers, dans la seconde.

Ces deux drames précédaient le cataclysme provoqué en 1839, sept ans plus tard, par Annette Dufour, la petite-cousine germaine des Claude, présenté dans les épisodes 14/15/16. Ces lendemains de Révolution ont été particulièrement agités dans notre famille, pour ne pas dire plus !

Avec ces derniers épisodes, qui terminent l’histoire des deux Claude sur un siècle (1808-1905), j’ai déjà largement évoqué l’existence de leur père Antoine. Nous allons continuer à rebrousser chemin avec lui jusqu’à la Révolution, puisqu’il est né en 1779. Le récit de sa vie et des efforts entrepris pour constituer un domaine et préserver l’honneur va faire l’objet de nombreux épisodes. C’est lui en effet qui nous a laissé le plus grand nombre de documents, une centaine. Avec lui et son épouse Claudine Coudour sera close la première partie de cette chronique, que j’ai intitulée « le temps des ruptures ».

Pour lire la suite : Antoine en sa jeunesse, entre Révolution et Empire.

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3 Messages

  • Bonjour Danièle,

    j’ai pris connaissance de votre récit et je constate que Claude ne s’en est pas mal tiré en faisant seulement un an et demi de service puisqu’il a pu avoir un remplaçant, mais je constate aussi le "talonnage" d’Antoine et toutes les recommandations faites, tant sur les dépenses que sur les agissements.Antoine avait beaucoup d’expérience et de pertinence et sans lui, Claude aurait peut-être fait ses sept années de service. Ce devait être dur pour un appelé d’avoir un temps si long.
    Au passage, je note sur l’acte de transaction, ce que je pense être une erreur, que M° PARMENTIER est Notaire à SARREBOURG ET PHALSBOURG et non STRASBOURG comme indiqué sur le document légalisant sa signature par le Juge du Tribunal Civil de SARREBOURG. Et ainsi dans la formule exécutoire de l’acte de transaction financière,je pense que le terme est :"et à tous Commandants et (non COMMANDONS) et Officiers de la force publique ..."

    J’ajoute que STRASBOURG n’a jamais été dans le département de la Meurthe qui n’a plus existé après 1870.

    Je ne suis pas arrivé à décrypter les détails détails physiques de Martin ESCAIX concernant les cheveux et sourcils,les yeux (je lis rouge)et le bouche. Ces petits compléments me permettraient peut-être de comprendre certaines expressions que je n’arrive pas toujours à déchiffrer sur d’autres textes semblables.
    Je suis toujours très intéressé de voir comment vous remontez le temps.
    Très cordialement.

    Georges

    Répondre à ce message

    • Bonjour Georges
      Merci de votre lecture attentive et de vos remarques pertinentes. Bien évidemment, il s’agit de Sarrebourg, beaucoup plus proche de Thionville, et de Phalsbourg, les deux villes où le notaire tient son étude. Que n’ai-je vu avant cette erreur de transcription ? J’ai rectifié dans mon document original.
      En ce qui concerne la description de Martin Escaix, j’ai agrandi la photo mais, faute de pouvoir vous la transmettre ci-dessous, je vous indique ce qui est noté :
      il a des cheveux et sourcils « noirs grisés », ses yeux sont « roux » (un marron doré en quelque sorte), son front bas, avec un nez petit, une bouche moyenne, un menton rond et un visage ovale ; Il porte aussi une cicatrice sur le front et il est donc fortement gravé de la petite vérole.
      Amicalement. Danièle T.

      Répondre à ce message

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