Pour beaucoup d’entre nous l’entrée en généalogie est devenue un acte irréversible dont il nous faut reconnaître que nous ne sortons pas indemnes : avant, notre moi intime se nourrissait pour l’essentiel des apports du premier cercle de notre famille proche et de nos amis, et à un moindre degré de ceux du second cercle de nos voisins, collègues et connaissances ; après nous nous imbibons progressivement de l’évidence que nous ne sommes pas seulement une individualité forgée ex nihilo par les alea de notre vécu personnel, mais que nous appartenons de facto à une lignée qui explique aussi notre personnalité.