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La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron)

Le mercredi 20 octobre 2010, par Michel Lapalus

Quelle langue parlaient nos ancêtres ?

À l’initiative de Michel Lapalus, auteur du blog Écrire le patois, une langue comme les autres, voici une rubrique qui vous invite à découvrir ou revisiter la langue parlée par nos ancêtres, la langue de la maison, pour reprendre une expression d’Henriette Walter.

Car, si aujourd’hui la langue française est omniprésente sur tout le territoire, jusque dans les villages et les petits « lieux-dits » les plus reculés, il fut un temps où le français n’était pas uniformément répandu dans le pays.

Or ce temps n’est pas si ancien. Il suffit d’évoquer le souvenir de nos grands-parents ou arrière-grands-parents pour retrouver quelques bribes de patois et la magie de quelques belles expressions bien mystérieuses à nos oreilles.

Entre le soufflet, le feu et l’enclume, le marétsau - le forgeron - se bat avec le fer à grands coups de marteau. Il est un des hommes important du village. C’est à la forge que se rencontre les hommes, un peu comme les femmes au lavoir.

Le forgeron remet à neuf la plupart des outils de travail de la terre : pioches, socs et pointes de charrue, etc… Il fabrique gonds, pentures, verrous, loquets, clefs. Il pose les cercles de fer sur les roues des tsés - chars - et des barreûs -tombereaux.
Il ferre et soigne les boiteries des animaux de trait, d’où son nom de maréchal-ferrant.

Vatses – vaches – ou bus - bœufs - sont immobilisés dans une cage de contention, faite de sangles et de poulies qu’on appelle un travail (mot d’origine latine qui signifie torture, souffrance – on entend encore parfois cette phrase terrifiante « il faut terminer le travail »). Heureusement, pour la vache, il ne s’agit que de lui mettre une demi semelle de fer à l’onglon.

Le tsvau – cheval - lui, est plus patient, plus apprivoisé ou plus soumis. Une simple lanière de cuir suffit pour maintenir le sabot retourné où le forgeron ajuste et pose le fer à cheval brûlant. Une fumée un peu jaunâtre vous monte dans les narines avec l’odeur de corne grillée. Un parfum qui ne s’oublie jamais !

De temps en temps, le maréchal-ferrant se fait arracheur de dent ; sa poigne est solide, sa pince encore plus. Un mauvais moment à passer que vient tempérer un demi verre de goûte (eau de vie) pour remplacer anesthésiant et désinfectant. Le prix de l’opération défie toute concurrence, mais il faut apporter sa goûte !

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13 Messages

  • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 21 octobre 2010 19:52, par didier

    Bonsoir,
    Le forgeron forge les outils en fer qui servent à travailler la terre mais ne ferre pas les animaux de travail .

    Le maréchal ferrant ferre les chevaux et les boeufs tout en forgeant des fers mais pas les outils en fer,il met quelquefois les animaux de trait dans un travail .

    Le charron ferre les roues en bois des chars et des tombereaux avec des cercles en fer qu’il forge mais il ne ferre pas les animaux ni ne forge les outils en fer.

    cordialement
    didier (maréchal ferrant)

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    • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 22 octobre 2010 14:59, par michel lapalus (le pays du tse)

      Vous avez sans doute raison bien qu’il me semble que le charron ne pose pas lui-même les cercles de fer sur les roues.En tout cas dans mes souvenirs, ce travail est réalisé par le forgeron qui est en même temps maréchal-ferrant. Il est vrai que cela peut varier d’une région à l’autre, voire d’un village à l’autre selon son importance. Et peut-être aussi dans le temps ; il s’agit ici des années proches de 1950 dans le Haut-Mâconnais.
      Bié l’bondzo à vos.

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      • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 23 octobre 2010 09:39, par vanderesse

        bonjour

        dans les Ardennes j’ai bien connu un maréchal ferrant et un charron.
        le maréchal ferrant forgeait,rebattait les outils des agriculteurs, mais ferrait aussi les chevaux et autres bœufs.
        le charron ne s’occupait que de la partie bois des roues,le cerclage étant assuré par le maréchal du lieu aidé du dît charron.
        c’était d’ailleurs tout un spectacle car il fallait allumer un feu important,prévoir l’eau pour refroidir etc.
        et refroidir les gosiers après l’opération !

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    • {}Tout à fait d’accord avec vous Didier ;né dans un village du Loir et Cher et fils de marechal-expert,j’ai parfaitement connu et le marechal et le forgeron pour les avoir souvent fréquentés avec mon père.Michel,Docteur Vétérinaire.

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    • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 24 octobre 2010 08:36, par boulou28

      faux de nos jours peut etre mais autrefois c’etait le meme metier chez nous en beauce on le nomait le marichaux ce fut le premier métier de mon père

      Répondre à ce message

  • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 23 octobre 2010 10:04, par gvergnes

    dans quelle province ? celà manque dans votre article !....

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  • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 23 octobre 2010 10:16, par Jean-Pierre DESFÊTE

    Bonjour,

    Je suis toujours très intéressé par la langue parlée par nos ancêtres, c’est pourquoi j’ai lu cet article.
    Mais, me semble-t-il, il y a autant de patois que de régions en France. Or, aurais-je mal lu votre article (?), je n’ai trouvé nulle part dans quelle région on parle le patois dont vous nous citez les expressions. Sans identification, çà devient moins intéressant ...
    Cordialement.
    J-Pierre Desfête

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    • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 23 octobre 2010 15:12, par michel lapalus (le pays du tse)

      Le patois du blog "le pays du tse"est celui d’une petite région regroupant Brionnais, Charolais et Haut-Mâconnais, et aussi un peu le Haut-Beaujolais et le nord-est Roannais. Au maximum, une quinzaine de cantons. Ce patois est juste entre parlers du nord (langue d’oïl) et parlers du sud (francoprovençal du Lyonnais et de la Savoie). Ce qui fait son intéret, mais aussi sa difficulté. Le blog est bilngue, donc accessible à tous.

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  • La langue de chez nous : Le marétsau (le forgeron) 23 octobre 2010 10:36, par Pierre Legrand

    Bonjour,

    Je n’entre pas dans la discussion forgeron-maréchal ferrant-charron voire tonnelier, car d’un village à l’autre, c’était parfois le même personnage qui effectuait toutes les tâches, mais j’en reviens plutôt au expression.

    Mon wallon belge, du sud du Brabant wallon, a presque les mêmes racines :

    • le maretsau s’appelle un marchau
    • un tsé = un tchar
    • barreu = berwette = une brouette, le tombereau s’appelle chez nous un bègnia, et la charrette à bras est un pousse-cul
    • la vatse = une vatch
    • un tsvau = un tchvau
    • une goûte = enn gout (alcool de grain)

    Cordialement
    Pierre Legrand

    Répondre à ce message

  • Que de souvenirs. J’avais un grand-oncle maréchal-ferrant dans un petit village de la Côte-d’Or ; la maison de mes parents n’était pas très éloignée de la forge et, bambin d’environ 3 ans que j’étais, dès que je pouvais m’échapper je courrais à la forge au grand dam de maman car je revenais toujours maculé de noir, mon gd-oncle me prenant dans ses bras pour que je puisse atteindre le cordon actionnant le soufflet de la forge : puis plus grand,j’ai passé des heures à regarder mon gd-oncle ferrer les roues que lui ammenaient le charron ; quel spectacle ! soixante-dix ans plus tard, j’en ai encore plein les yeux.

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  • Article intéressant mais les mots utilisés sont de quelle région ?
    Merci de me le dire
    Bravo de vous intéresser aux patois.

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