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Le chaînon manquant

Le vendredi 20 juin 2025, par Rémi Dedours

Il y a une quinzaine d’années, j’ai publié une chronique familiale sur les NIVELON et les DESBOUTS de Fontainebleau, avec toutefois quelques lacunes, dont une incertitude sur l’ascendance de Louis Marie Nivelon (1760 – 1837) même si ses talents d’artiste nous permettent de la présumer. Merci d’avance aux Gazettofans qui pourront m’aider grâce à d’éventuels éléments relatifs au couple de ses grands-parents Simon Nivelon (o 1698 + 1763/1779) x Geneviève Dardelle, décédée le 19 janvier 1763 à Versailles, âgée d’environ 60 ans.

Il ne subsiste pour ainsi dire aucune zone d’ombre sur sa vie, de nombreux détails ayant été rendus publics, même de son vivant.

Le seize du mois d’août de l’année mil sept cent soixante a été baptisé Louis-Marie, né d’hier, fils de Simon-Chrysostôme Nivelon, musicien, et de Marie-Anne Moraux, son épouse, demeurant rue Neuve-Guillemin. Le parrain : Louis-Cosme Leroux, maître tablettier ; la marraine : Marie Josèphe Moraux, fille mineure d’Antoine Moraux, maître cordonnier, tante de l’enfant : le père présent. (Extrait des registres des baptêmes de l’église paroissiale de St-Sulpice à Paris).

Son père était donc musicien, mais aussi maître de danse. Dans les Mémoires de mademoiselle Mars [1], on apprend qu’il échappa de justesse à l’incendie qui détruisit l’opéra en 1781 :

Madame Mars demeurait alors rue Saint-Nicaise, cette rue qui devait être plus tard si miraculeusement providentielle pour le carrosse du premier consul. M. Nivelon, maître de danse, logeait à l’étage supérieur. C’était le père du danseur de ce nom, un excellent homme gros et gras plus qu’il n’appartenait seulement de l’être à un berger de l’Académie
royale de Musique...
(...)
Donc, un soir que madame Mars allait se coucher, c’était en 1781, un vendredi, le 8 juin, vers les neuf heures un quart, le portier monta jusqu’à elle d’un air effrayé, en s’écriant :
– Sauvez-vous !
– Que voulez-vous dire ? demanda madame Mars.
Le portier pousse la fenêtre et montre à madame Mars la réverbération du feu sur les cheminées de la maison voisine. Le feu venait de prendre à l’Opéra, alors situé à l’extrémité du Palais-Royal, sur l’emplacement du Lycée et de la rue de ce nom. Les progrès de l’incendie étaient effrayants, l’effroi était au comble, toutes les communications interceptées. Des toiles, des décors enflammés tourbillonnant au milieu d’une fumée épaisse, des cris de détresse et de désespoir, des rassemblements sans cesse renaissants sur tous les points du désastre,
tel était le spectacle que présentaient les rues adjacentes ; le peuple courait de tous côtés entre le feu et la pluie qui commençait à tomber. On couvrait les toits de draps mouillés, grâce à cette circonstance heureuse de l’orage ; mais le vent variait souvent de direction et portait les flammes aux côtés les plus opposés. Impossible d’imaginer une horreur plus magnifique ; l’instant où le plafond de l’édifice s’abîma avec un bruit sourd faisait songer à ces masses de roches que remuaient seuls les vieux Titans.
À tout moment, ceux qui échappaient de cette fournaise aux flammes de toutes couleurs (il y avait en effet une foule de machines à artifice) racontaient sur l’incendie les détails les plus déplorables. On disait que le feu, qui n’avait pris heureusement qu’après le spectacle, et lorsque la salle avait été presque entièrement évacuée, avait éclaté pendant la représentation et que tout le monde avait péri. Chacun tremblait pour les siens, la chaîne sa formait partout, on se passait les seaux de main en main. Il ne s’était pas trouvé une seule goutte d’eau dans les réservoirs de l’Opéra, quand l’incendie commença ; la pluie forma bientôt un vrai torrent sur la place du Palais-Royal, où chaque Parisien était trempé jusqu’aux os.
Madame Mars tremblait pour Nivelon, et en effet le brave homme ne tarda pas à arriver jusque chez lui dans un accoutrement difficile à peindre. Il essayait un costume dans sa loge, quand l’incendie avait éclaté ; à peine habillé il avait pu se frayer un passage à travers le feu,
d’abord, puis à travers l’eau, car il avait dû passer par ces deux éléments si opposés. Sa veste de berger n’avait plus de forme et de couleur : sa perruque roussie d’un côté, ruisselante de l’autre, était de plus couverte de boue ; il changea de tout en arrivant, et madame Mars
exigea qu’il se mît au lit.

À part cette anecdote, nous ne connaissons aucun autre élément sur la vie du père de Louis Marie Nivelon, sinon qu’il est né à Sceaux en 1731 où son père était valet de pied du duc du Maine et peut être un arrière-petit-fils de Zabulon Nivelon (1640-1694) [2], maître jardinier du roi au château de Fontainebleau. Mais laissons Louis Émile Campardon nous retracer la carrière artistique du fils danseur [3], sans toutefois nous attarder sur sa vie mondaine tumultueuse, dont les gazettes de l’époque semblent avoir été friandes.

Il reçut les leçons de Gardel aîné, et débuta à l’Académie royale de musique avec le plus grand succès, le dimanche 14 décembre 1777, dans Hylas et Zilis, opéra de Bury.

Le sieur Gardel, dit le Journal de Paris, vient de donner de nouvelles preuves de son talent à former des sujets pour la danse en faisant débuter le sieur Nivelon sur le théâtre de l’Opéra. Ce jeune danseur a paru hier, 18 décembre, pour la seconde fois dans Hylas et Zilis. Une taille bien prise, une figure agréable, des grâces et la précision lui ont mérité beaucoup d’applaudissemens.

L’année suivante, il dansa dans Le Devin du village, intermède de Jean-Jacques Rousseau, où, secondé par sa camarade Mlle Cécile Dumégnil, il fit preuve d’un véritable talent. La jeunesse des deux artistes, les agréments de leur extérieur, la légèreté de leurs pas produisirent sur le public une grande impression. Doué comme il l’était d’avantages physiques, Nivelon, dans le milieu où il vivait, ne pouvait manquer de devenir un homme à bonne fortune. Mlle Cécile, qui en était devenue éprise en jouant avec lui le Devin du village, le voyant préférer une autre danseuse, Mlle Michelot, se porta un jour aux dernières violences contre cette dernière...

Deux ans plus tard, Nivelon osa entrer en rivalité avec un personnage important, M. de Clugny, maître des requêtes, qui, indigné de voir le danseur lui enlever une femme qu’il aimait, s’oublia jusqu’à le frapper de sa canne. Immédiatement Nivelon se transporta chez un commissaire au Châtelet et y porta plainte contre son adversaire, ce qui valut à M. de Clugny d’être exilé de Paris pendant plusieurs mois.

En 1782, Nivelon, qui avait contrevenu plusieurs fois, en s’absentant sans congé, aux règlements de l’Opéra et qui en avait été quitte pour des réprimandes, encouragé par l’impunité, s’avisa un jour de refuser son service en prétextant qu’il était libre de danser ou de ne pas danser. Par ordre supérieur, il fut immédiatement arrêté et emprisonné à la Force, où on le laissa plusieurs jours. Cette détention arbitraire calma pour un moment son indiscipline, mais bientôt le naturel reprenant le dessus, il causa mille ennuis aux administrateurs de l’Académie royale de musique. Une note datée de 1784 et qui émane de M. de La Ferté, intendant des Menus-Plaisirs et chargé de la haute surveillance du théâtre, s’exprime en ces termes sur le compte de Nivelon.

Il a du talent, mais il croit en avoir beaucoup plus encore. II a les mêmes prétentions à avoir un traitement particulier. On a été obligé, pour le conserver, de lui accorder une place de premier danseur avec deux congés à prendre dans les années où le Sieur Vestris ne prendra pas le sien. En général, il a peu de zèle et est difficultueux ; il a besoin d’être contenu.

D’une autre source [4], on apprend qu’en octobre 1781, il avait décidé de fuir à l’étranger.

Sans un asile, sans un hangar, sans un toit pour remiser ses divinités, dit M. Castil-Blaze, l’Opéra restait sur le pavé soixante-six jours, et jusqu’au mois d’octobre ne donnait que quelques pauvres et étriquées représentations, dans la salle des Menus.
Aussi chez tous et toutes, danseurs et danseuses, chanteurs et chanteuses, qui ont reçu l’ordre de ne pas s’éloigner de Paris, une émulation à demander des congés, des retraites : tous et toutes, l’esprit tourné vers les rivages de la Grande-Bretagne et les guinées de Drury-Lane.
Alors, sur les ordres du ministre qui a le département de l’Opéra, c’est, jour et nuit, une surveillance de la police, qui a l’œil sur Vestris, sur Rousseau, sur Ghéron, sur Lays, dont elle
saisit la malle au bureau de la diligence de Valenciennes au moment où le propriétaire de la malle allait passer en Belgique.
(...)
Nivelon, qui avait vainement demandé sa retraite, était plus habile, lui, et trouva le moyen en octobre de passer la frontière, comme déjà l’avait passée, Rousseau, et c’est vraiment un peu comique, la campagne menée par le ministre des affaires étrangères et les agents diplomatiques de la France, pour obtenir l’extradition du joli danseur.
D’abord lettre d’Amelot au comte de Vergennes, l’informant que le sieur Nivelon, l’un des premiers danseurs de l’Opéra, s’est évadé pour aller en Angleterre, et le priant d’envoyer une lettre qui autorise le ministre de France à Bruxelles, à demander son arrestation et sa translation en France.
Seconde lettre d’Amelot au lieutenant de police, lui annonçant que Nivelon est actuellement à Ostende, et lui transmettant un passeport pour l’officier de police, chargé de l’exécution des ordres du Roi, et deux missives de M. de Vergennes, l’une adressée à M. de la Greze chargé des affaires du Roi à Bruxelles, à la fin qu’il requière le concours du gouvernement des Pays-Bas autrichiens, pour l’exécution de la commission de l’officier de police, une autre adressée à M. Garnier, consul à Ostende, pour aider cet officier, de ses conseils. Enfin nouvelle lettre du lieutenant de police à Amelot, lui annonçant qu’il vient de remettre à l’instant les ordres au sieur Quidor, et qu’il est parti à cinq heures et demie pour Ostende. Quidor est l’agent de police, chargé des expéditions dans le monde galant du haut trottoir.
(...)
Tout de suite, il partait pour Ostende, (...) où Nivelon pouvait s’embarquer, le jour même, sur des paquebots flamands et anglais, partant à toute heure, suivant le vent. Son intention n’était pas de solliciter près du bailli l’emprisonnement de Nivelon, mais seulement, en attendant la décision du conseil, l’opposition à son embarquement, avec la demande qu’il fût gardé à vue, à ses frais. Ici laissons Quidor parler : « J’aurais eu gain de cause, parce que resté seul dans une ville, où il n’y a pas quatre Français, où tout se vend au poids de l’or, et abandonné de ses camarades, je lui aurais fait envisager d’un côté, l’affront de se voir arrêter ; après la réponse de Bruxelles, que je lui aurais annoncée comme certaine par l’influence de la France, puis conduit à Paris, pour être détenu six mois en prison, au secret, et traîné sur le théâtre, chaque jour de représentation. De l’autre côté, je lui aurais assuré par écrit son pardon, avec l’espérance d’une amélioration de sort, s’il consentait à revenir volontairement en France, avec moi. J’ai lieu de présumer que ces deux tableaux, présentés à propos, lui auraient fait prendre ce second parti, malheureusement il était déjà en Angleterre, depuis huit jours.

Le récit ne dit rien de la fin de l’escapade, mais on sait que tout rentra dans l’ordre, car en 1790, non seulement, Louis Marie Nivelon était encore attaché à l’Opéra, mais depuis 1787, il jouissait, en qualité de danseur des ballets de la Cour, d’une pension du roi de 500 livres, « accordée sur le trésor royal, en considération de ses services » [5].

Il a épousé une actrice du théâtre de la Comédie Italienne, Marie-Gabrielle Malacrida, dite Carline, que Chateaubriand évoque dans les Mémoires d’outre-tombe [6].

Je ne pourrais mieux peindre la société de 1789 et 1790 qu’en la comparant à l’architecture du temps de Louis XII et de François Ier, lorsque les ordres grecs se vinrent mêler au style gothique, ou plutôt en l’assimilant à la collection des ruines et des tombeaux de tous les siècles, entassés pêle-mêle après la Terreur dans les cloîtres des Petits-Augustins : seulement, les débris dont je parle étaient vivants et variaient sans cesse. Dans tous les coins de Paris, il y avait des réunions littéraires, des sociétés politiques et des spectacles ; les renommées futures erraient dans la foule sans être connues, comme les âmes au bord du Léthé, avant d’avoir joui de la lumière. J’ai vu le maréchal Gouvion-Saint-Cyr remplir un rôle, sur le théâtre du Marais, dans la Mère coupable de Beaumarchais. On se transportait du club des Feuillants au club des Jacobins, des bals et des maisons de jeu aux groupes du Palais-Royal, de la tribune de l’Assemblée nationale à la tribune en plein vent. Passaient et repassaient dans les rues des députations populaires, des piquets de cavalerie, des patrouilles d’infanterie. Auprès d’un homme en habit français, tête poudrée, épée au côté, chapeau sous le bras, escarpins et bas de soie, marchait un homme, cheveux coupés et sans poudre, portant le frac anglais et la cravate américaine. Aux théâtres, les acteurs publiaient les nouvelles ; le parterre entonnait des couplets patriotiques. Des pièces de circonstances attiraient la foule : un abbé paraissait sur la scène ; le peuple lui criait : « Calotin ! calotin ! » et l’abbé répondait : « Messieurs, vive la nation ! ». On courait entendre chanter Mandini et sa femme, Viganoni et Rovedino à l’Opera-Buffa, après avoir entendu hurler Ça ira, on allait admirer madame Dugazon, madame Saint-Aubin, Carline [7], la petite Olivier mademoiselle Contat, Molé, Fleury, Talma débutant, après avoir vu pendre Favras.

Carline est née à Paris, en 1763. Elle et son mari se sont retirés à Saint-Martin d’Étrépagny (arrondissement des Andélys, dans l’Eure), où elle est décédée le 19 octobre 1818.

En 1808, Babault l’avait nommée dans son Dictionnaire général des théâtres [8], sous cette rubrique :

CARLINE-NIVELON (Mlle.), actrice de la Comédie Italienne : retirée. Elle obtint de grands succès à ce théâtre, par une figure piquante, un jeu spirituel, et une gaieté vive. Personne encore ne l’a remplacée, surtout dans les rôles à travestissemens.

Dans la chronique théâtrale du Monde dramatique du 5 août 1837, on lit que « le danseur Nivelon, mari de l’actrice Carline, vient de mourir à Étrépagny ».

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Signature de Louis Marie Nivelon en 1807, dans un registre d’état civil de Saint-Martin-au-Bosc, dont il a été adjoint au maire, puis maire de 1807 à 1809, date à laquelle elle a été rattachée à Etrépagny.

Qui pourrait m’aider à préciser l’ascendance de Louis Marie Nivelon ?

Merci à tous pour votre aide...


[1Roger DE BEAUVOIR Mémoires de Mademoiselle Mars (de la Comédie française) » Paris, Gabriel Roux et Cassanet éditeurs, 1849.

Anne-Françoise-Hippolyte-Boutet (1779-1847), surnommée Mademoiselle Mars, est une comédienne française, fille naturelle des comédiens Monvel et Jeanne-Marguerite Salvetat, dite Madame Mars. Wikipédia, mai 2011.

[2Plusieurs indices accréditent cette hypothèse :

  • le fils aîné de Zabulon Nivelon et Marie Desbouts se prénommait Jean (baptisé le 22 novembre 1669 à Fontainebleau, marié à Marie Charlotte Delanoue le 7 janvier 1696 à Fontainebleau. Leur fils Simon, baptisé le 26 mars 1698 à Fontainebleau aurait épousé (acte de maraige non trouvé) Geneviève Dardelle (ou Dardenne, Dardannne) : un de leur fils, Simon Chrysostôme, baptisé le 10 janvier 1731 à Sceaux (où son père était valet de pied du duc de Maine), est le père du danseur Louis Marie Nivelon.
  • un autre des fils de Simon Nivelon et Geneviève Dardelle, Jean, baptisé à Sceaux le 20 juin 1734, à pour marraine Anne Nivelon, demeurant à Paris qui pourrait être une demi-sœur de Simon Nivelon, baptisée le 7 juin 1720 à Fontainebleau, fille de Jean Nivelon remarié à Marie Françoise Garreau.

[3Les éléments relatifs à la carrière de Louis Marie Nivelon sont très largement extraits de L’Académie royale de musique au XVIIIe siècle, de Louis Émile CAMPARDON.

[4Edmond DE GONCOURT, Les actrices du XVIIIe siècle : La Guimard, d’après les registres des menu-plaisirs de la Bibliothèque de l’Opéra, etc, etc..., Paris, Bibliothèque Charpentier, 1893.

[5Voici quelques-uns des principaux opéras ou ballets dans lesquels il a dansé :

Hylas et Zilis, opéra de Bury, en 1777 ;
Le Devin du Village, intermède de Jean-Jacques Rousseau, repris en 1777, 1778 et en 1782 ;
Mirza et Lindor, ballet de Gardel aîné, en 1779 ;
Andromaque, tragédie de Pitra, musique de Grétry, reprise en 178 I (rôle du dieu de l’Hymen) ;
Castor et Pollux, tragédie de Bernard, musique de Rameau, reprise en 1782 ;
L’Embarras des richesses, opéra de d’Alainval et Lourdet de Santerre, musique de Grétry, en 1782 ;
La Chercheuse d’esprit, ballet de Gardel aîné, repris en 1783 (rôle d’Alain) ;
Péronne sauvée, opéra de Sauvigny, musique de Dezaides, en 1783 ;
Renaud, tragédie de Le Boeuf, musique de Sacchini, en 1783 (rôle d’un Plaisir) ;
La Rosière, ballet de Gardel aîné, en 1783 (rôles de l’Amant de la Rosière et du Surveillant) ;
L’Oracle, ballet de Gardel ainé, en 1784 (rôle de Charmant) ;
Tibulle et Délie, musique de M1le Beaumesnil, acte des Fêtes grecques et romaines, ballet de Fuzelier, repris en 1784 ;
Pénélope, tragédie de Marmontel, musique de Piccini, en 1785, reprise en 1787 ;
Rosine, opéra de Gersin, musique de Gossec, en 1786 ;
Alcindor, opéra de Rochon de Chabannes, musique de Dezaides, en 1787 ;
Le Coq du Village, ballet de Gardel aîné, d’après Favart, en 1787 (rôle d’une Veuve amoureuse du garçon) ;
Le Premier Navigateur, ballet de Gardel aîné, repris en 1787 (rôle du Navigateur) ;
Amphitryon, opéra de Sedaine, musique de Grétry, en 1788 ;
Arvire et Évélina, opéra de Guillard, musique de Sacchini, repris en 1788 ;
La Toison d’or, ou Médée à Colchos, tragédie de Denaux, musique de Vogel, en 1788 ;
Démophon, opéra de Denaux, musique de Vogel, en 1789 ;
Les Pommiers et le Moulin, opéra de Forgeot, musique de Le Moine, en 1790.

[6François-René DE CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe, T.1, liv. V, chap. 14.

[7Mme Dugazon, Mme Saint-Aubin et Carline étaient les trois meilleures actrices du Théâtre-Italien, rue Favart, qui allait bientôt s’appeler l’Opéra-Comique National. — Louise-Rosalie Lefèvre, femme de l’acteur Dugazon, de la Comédie-Française, était née à Berlin en 1755 ; elle mourut à Paris en 1821. Deux emplois ont gardé son nom au théâtre : les jeunes Dugazon et les mères Dugazon. — Saint-Aubin (Jeanne-Charlotte Schroeder, dame d’Herbey, dite Mme), née en 1764, morte en 1850. Depuis ses débuts (29 juin 1786) jusqu’en 1808, époque à laquelle elle prit sa retraite, elle tint le premier rang parmi le personnel féminin de la salle Favart. Elle a laissé son nom à l’emploi des ingénues de l’Opéra-Comique, que l’on appelle encore aujourd’hui l’emploi des Saint-Aubin. — Carline, la charmante soubrette du Théâtre-Italien, s’appelait de son vrai nom Marie-Gabrielle Malagrida. Elle avait débuté en 1780 et réussissait mieux dans la comédie que dans l’opéra-comique, ayant peu de voix. Femme du danseur Nivelon, de l’Opéra, elle se retira du théâtre en 1801 et mourut en 1818, à 55 ans.

[8BABAULT, Annales dramatiques ou Dictionnaire général des théâtres par une société de gens de lettres, 1808.

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