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Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage

Le jeudi 1er octobre 2015, par Martine Hautot

Première guerre mondiale : deux frères Boulanger, morts pour la France

Nous sommes en 1912. A la Haye, petit village de quelques centaines d’habitants du pays de Bray, dans un joli coin de la Seine-Inférieure, arrosé par l’Andelle, on célèbre, ce 29 Octobre, le mariage de Gaston Raoul Valentin Boulanger, appelé communément Raoul, exerçant le métier de maçon, âgé de 23 ans, avec Pascaline Pétrel, journalière, âgée de 24 ans. Tout est en règle : les publications ont été régulièrement faites, aucune opposition ne s’est manifestée et le futur marié a présenté son livret militaire comme il est d’usage. D’ailleurs il vient tout juste d’être rendu à la vie civile.

Le mariage est donc célébré et le jeune ménage s’installe à Morville, d’où est originaire la jeune femme, à quelques kilomètres de la Haye. Un an plus tard, un premier garçon naît dans cette commune. On l’appelle Raoul Jules. Mais en août 1914, c’est la guerre et le jeune père est mobilisé alors que Pascaline attend un second enfant. C’est encore un garçon qu’on prénomme Henri, né le 7 Avril 1915.

Cependant il n’a pas le temps de connaître son père, celui-ci est tué à l’ennemi le 13 Octobre 1915, à Tahure, un petit village de la Marne, entièrement détruit en 1914/1918 et décoré de la Croix de guerre. Gaston avait 26 ans et laisse une veuve avec deux très jeunes enfants.

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Tahure dans la paix

Tahure dans la guerre

Un poème d’Apollinaire rappelle les souffrances des soldats dans ce secteur :

« Depuis dix jours au fond d’un couloir trop étroit
Dans les éboulements et la boue et le froid
Parmi la chair qui souffre et dans la pourriture
Anxieux nous gardons la route de Tahure »

Le nom de Raoul Boulanger est le premier sur le monument aux morts de Morville.

Il est suivi de celui de Rufin Boulanger, son jeune frère de 21 ans, mort à Massiges, quelques semaines plus tôt et qui est enterré dans la nécropole nationale le Pont du Marson avec plus de 20 000 combattants.

La guerre finie, les enfants de Raoul et Pascaline sont adoptés par la nation selon un jugement du tribunal civil de Neufchatel. Ils grandissent, élevés par leur mère dans le souvenir de la « der des ders » et de la victoire sur l’Allemagne si chèrement acquise.

Seconde Guerre mondiale : une autre génération de Boulanger crée un maquis en Normandie

Aussi, quand, quelque 25 ans plus tard, la guerre venue, la France est battue, ces enfants privés d’un père mort à la guerre ne peuvent viscéralement accepter de voir la France occupée. Mais laissons Raoul, l’aîné, raconter son histoire. D’abord soldat en 39, il est blessé gravement. Prisonnier à la Rochelle, il s’évade et gagne les Alpes où s’est réfugiée son épouse, Lucienne. Puis tous les deux remontent en Normandie en tandem. Là, à Saint-Denis- le-Thiboult, où il tient avec son frère une menuiserie-scierie, aux hameaux des Ventes, près de la forêt, Raoul, pas encore officiellement démobilisé, et sa femme vont avoir une première idée pour résister à l’occupant : ils vont aménager une cache souterraine sous leur maison. Elle abritera bientôt résistants et réfractaires. Alors il faut creuser et creuser encore, la nuit, sans se faire remarquer et à la barbe des allemands qui occupent en face le château des Ventes.

Coup de pioche après coup de pioche, la cache s’agrandit jusqu’à devenir une véritable habitation souterraine, comportant, dortoirs, réfectoire, pièce pour stocker les armes. Heureusement Raoul est bon bricoleur. Car il lui faut, en effet, résoudre de multiples problèmes d’éclairage, d’assainissement, d’hygiène. C’est que deux dizaines d’hommes vont parfois vivre là, pendant des mois, ne sortant que la nuit.

Plan du dépôt d’armes, ADSM 54W 5363

Peu à peu leur groupe s’élargit. Il prend le nom de diables noirs en raison des cagoules noires que portent les hommes lors des opérations. Quant aux deux frères, ils choisissent les pseudonymes de Fantomas et Cartouche. Il s’agit alors de voler des munitions, de faire sauter ponts et véhicules et même de faire dérailler un train sur la ligne Amiens-Rouen, sans oublier le vol de cartes de ravitaillement. Le maquis renseigne aussi le SOE brittanique sur les stocks de munition et le stationnement des troupes allemandes. Il est bientôt en lien avec le groupe Combat.

A partir de la fin 43, en liaison avec Londres, les diables noirs vont réceptionner des parachutages, recevoir des containers d’armes qu’ils stockeront dans leurs souterrains avant de les acheminer vers Rouen où ils ont des relais comme le Garage Philippon ou encore le magasin Micheline Rue Grand-Pont, boîte à lettres du réseau Salesman. Il faut bien une vingtaine de personnes pour réceptionner ces parachutages. Mais au fil du temps, des réfractaires au STO, des volontaires ont rejoint le réseau et toute la famille participe, les épouses des frères Boulanger et même mère et grand-mère. La nuit, les femmes replient les toiles des parachutes. Le jour, elles assurent le ravitaillement, la lessive, la cuisine pour les hommes cachés sous terre. Le travail de bûcherons des deux frères dans la forêt explique leurs allers et venues et leur sert d’alibi quand les Allemands installés dans le château des Ventes, se montrent un peu trop curieux.

Trente ans après, le fils du « Mort pour la France » de 14/18 disparaît en déportation.

Mais, un jour de 44, un résistant soumis à un interrogatoire va flancher. Les membres du réseau Combat sont arrêtés, et à leur suite les deux frères Boulanger, le 14 Mars 44, ils sont emmenés au siège de la Gestapo, rue du Donjon, à Rouen pour y être torturés. Pendant 27 Jours confiera Raoul. Puis deux semaines plus tard, c’est au tour de leurs épouses, Lucienne et Augustine d’être arrêtées. Pour tous maintenant une seule destination le camp de concentration. Raoul passé par Compiègne part le 27 Avril 44 dans le convoi dit des tatoués, troisième convoi de non-juifs allant directement à Auschwitz où il arrive le 30 Avril après quatre jours et trois nuits de voyage. Il part ensuite pour Buchenwald avant d’être libéré en Avril 45, affaibli, ne pesant que 39 Kg. Son frère Henri, après Auschwitz et Buchenwald finira ses jours au camp de Flossenbürg, le 8 Mars 45, assassiné par les nazis. Trente ans après son père, il meurt lui aussi pour la France, à l’âge de trente ans. Des monuments à Saint-Denis-le-Thiboult en témoignent.

Monument aux déportés de la Résistance, près de l’église à Saint-Denis-le-Thiboult

Quant aux femmes, elles sont envoyées au camp de Ravensbrück, le13 Mai 1944.
Augustine la femme d’Henri en revient à la fin de la guerre mais épuisée elle meurt en 1952

Après la guerre, l’aventure de la paix

Raoul et Lucienne doivent commencer une autre vie, sans oublier l’ancienne.

Monument aux Diables Noirs. Hameau des Ventes. Saint-Denis-le-Thiboult.

C’est ainsi qu’ils financent avec d’autres résistants un monument à la gloire des Diables noirs. Il est érigé en 1947.

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Et puis Raoul veut donner du travail à ceux de ses compagnons qui ont survécu. D’abord il pense à les employer dans la forêt puis il crée un parc d’attractions dans le château des Ventes, par un concours de circonstances assez curieux mais plutôt heureux. Jugez-en. Lucienne, l’épouse de Raoul a, en effet, avant-guerre, servi chez les La Rochefoucauld, propriétaires du château. Celui-ci a été, pendant la guerre, occupé par les allemands puis par les alliés et laissé en piteux état. Les propriétaires veulent bien le céder à Raoul Boulanger avec des modalités financières intéressantes à la condition que les nouveaux acquéreurs le remettent en état et y implantent une activité. Cela n’est pas pour faire peur à Raoul Boulanger qui se remet bien vite au travail. Lucienne, pour sa part, souhaite que ce parc d’attractions, en souvenir des années terribles, s’appelle le maquiparc, ce qui fut fait, un nom qui m’intriguait fort dans mon enfance.

Carte postale du Maquiparc, situé par erreur sur la commune voisine de Ry.

Le Maquiparc, avec ses cowboys, ses chevaux, son saloon, ses bonnes et mauvaises plaisanteries, a fait la joie des familles des années 50 à 70. Il est maintenant fermé. Raoul Boulanger est décédé en 1982. A ses obsèques le maire de Saint-Denis-le-Thiboult a salué l’ami Raoul l’indomptable. Sa femme Lucienne, qui l’avait aidé avec constance dans toutes ses entreprises, lui a survécu une vingtaine d’années. Elle est décédée en 2004. Mais le souvenir des Diables Noirs subsiste : tous les ans, à Saint-Denis-le-Thiboult, à la mi-mars, une cérémonie rappelle leur combat.

Alors, si un jour vous passez par-là, dans la riante vallée de l’Andelle, ayez une pensée pour les Boulanger, père et fils. Tous, à leur manière et avec beaucoup d’autres, combattants de la grande guerre et résistants au nazisme, ont combattu pour qu’un jour nous puissions vivre, dans notre pays, libres et en paix.

Principales sources  :

  • Archives départementales de la Seine-Maritime :
  • État-civil de la Haye et de Morville-sur-Andelle
  • Fiche matricule de Gaston Raoul Valentin Boulanger
  • Témoignage sonore, enregistré par les archives départementales, de Raoul Boulanger.
  • Fenêtre-sur-Tour, magazine des Archives départementales de la Seine-Maritime, février 2014
  • Saint-Denis-le-Thiboult, son histoire par Étienne Bazin 2013.

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34 Messages

  • Mon oncle, André Trotel, fils d’un maréchal-ferrant de Ry, était instituteur à Grainville-sur-Ry. Il faisait partie du réseau des Diables Noirs en tant qu’agent de liaison notamment. Quand les premières arrestations de membres des Diables Noirs ont eu lieu, ses parents ont été avertis que leur fils André était recherché pour ses activités dans la résistance. A son retour de l’école, arrivé chez ses parents, ceux-ci l’ont informé de l’inquiétante nouvelle et de l’arrestation des frères Boulanger. Il a alors enfourché son vélo et pris le train pour se cacher chez une tante dans la région parisienne. Il a ainsi échappé au funeste sort qui l’attendait.
    Mon père, Raymond, a bien connu Henri Boulanger, surnommé "Bouboule" bien sûr. Je dois disposer d’une photo de ce dernier, allongé sur un lit d’hôpital car il avait été atteint d’une maladie affectant, je crois, sa colonne vertébrale. Il devait être convalescent.

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  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 22 octobre 2024 16:02, par tetelin christophe

    bonjour,

    je suis le fils de Mm Mainemare Brigitte . elle est née à St Denis le Thiboult et a bien connu le maquiparc.
    je suis a ce jour en possession d une petite armoire qui a été réalisée par les frères boulanger. Une porte a été sculptée par Raoul et l’autre par Henri. je suis dans l obligation de me débarrasser de ce meuble qui pour moi est chargée d histoire. Auriez vous une idée vers qui je pourrais m’orienter avant sa destruction.

    cordialement
    Mr Tetelin christophe

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    mon grand-père Jacques Normand cheminot habitait à Auzouville-sur-Ry pendant la 2e guerre mondiale avec sa famille. Engagé à la SFIO il aurait été acteur d’un acte de résistance en tuant un assaillant ennemi dans le bois tison de St Jacques sur Darnétal avant sa mort en septembre 1943 à 31 ans sous les bombes de la R.A.F. ( laissant une veuve et 3 enfants) selon l’article de presse retrouvé ( grâce à la BNF) dans « Le Progrès social de Normandie » du 2 juin 1945 « nos morts Jacques Normand ».
    Pour la mémoire familiale, je cherche à vérifier ce fait dont ma grand-mère m’avait transmis quelques éléments, me disant que son mari s’était caché après avoir tué un soldat allemand, un long moment dans les bois ravitaillé secrètement pour la nourriture. C’est pourquoi je pense qu’il devait faire parti d’un réseau de résistants et je cherche des éléments.
    Y a t il des documents retraçants les actes de résistance dans ce périmètre ?
    merci pour votre aide.
    Cordialement
    Sophie Mercier

    Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 25 septembre 2023 18:17, par LECERF Jocelyne

    Mon Père André COLIN était ami avec M. BOULANGER, il était dans la resistance il a été arrêté par la gestapo puis déporté à Buchenwald. Il nous parlait souvent de M. BOULANGER qui était devenu son ami.
    Jocelyne LECERF née COLIN

    Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 19 août 2023 21:22, par FLECHY JEAN-LOUIS

    je suis résident à Grainvile sur Ry depuis 45 ANS
    Mon père Albert Fléchy à été prisonnier de guerre en allemagne
    pendant 5 ans
    Mon beau-père René Duval habitant dans les années 1990 à
    grainville sur Ry et ancien menbre d’un régiment de déminage
    et porte-drapeau honorait tous les ans ces courageux et
    exceptionnels menbres des Diables Noires représentés par les
    frères Boulanger .Trés souvent quand je passes par les ventes
    je m’arrète devant cet émouvant monument . Jai relu au travers les récits de la Résistance les actions de la famille Boulanger .C est glaçant , quel courage de la part
    de cette belle famille de patriotes
    Encore mesdames , messieurs merci à vous pour ce que vous
    avez fait pour notre pays

    Jean-Louis Fléchy

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  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 7 décembre 2019 11:21, par Laurent Delaporte

    Bonjour, ayant passé beaucoup de temps à Vascoeuil, j’ai bien connu le maquiparc, et surement croisé Raoul Boulanger dont je connaissais la qualité de résistant, mais pour l’enfant que j’étais, je m’imaginais surtout le coté amusement de l’homme créteur du lieu de loisir le maquiparc . Mon père mordu d’équitation y allait souvent faire du cheval, il y en avait un qu’il affectionnait surement particulièrement, parce que son nom revenait sans cesse, Bali Dancer . Merci pour cet article qui permet de connaitre la vraie personnalité de cette famille qui aura marqué par son courage les meilleurs et les pires moments de la région.

    Répondre à ce message

    • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 7 décembre 2019 16:22, par martine hautot

      Merci pour eux de votre commentaire.
      Enfant ,j’étais dans le coin,et pour moi le maquiparc n’était qu’un parc d’attractions.
      Aujourd’hui je me rachète .
      Cordialement,
      Martine

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      • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 7 décembre 2019 18:10, par Laurent Delaporte

        Je pense que Raoul Boulanger malgré toutes les épreuves qu’il avait traversée était resté un bon vivant qui voulait que les gens aient du bon temps après les souffrances de la guerre et un homme facétieux . Je me souviens d’une carte de visite qu’ils s’était faite, sur laquelle il avait fait écrire son nom de façon fantaisiste " Raoulb Houle Angers ", ce n’était pas tout à fait çà, surement, mais dans le genre ( Raoulb, çà, je m’en souviens parfaitement ).

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  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 13 septembre 2019 23:04, par Boulanger (petite fille d’Yves cousin de Raoul et Henri)

    Bonjour,
    Merci pour ce récit,car l’histoire trop douloureuse n’a jamais était complètement dévoiler.
    Je sais aussi que la madelon était le nom de code de la soeur de min grand père,qu’elle a participer à la résistance.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    comme dit dans mon précédent message, nous sommes allés dimanche visiter ce lieu. Beaucoup l’ont découvert, mais certains, comme moi, le connaissaient de mémoire.
    Y-a-t-il un lieu où on peut voir des photos de l’époque du parc de loisirs svp, et quelle est la période où le parc a été ouvert ?
    Merci de votre réponse,
    cordialement

    Répondre à ce message

  • Amateur de randonnées pédestres, je découvre l’histoire poignante de ce village. Je me souviens très bien du Maquiparc, et je sais maintenant à qui je le dois. C’est grâce à tous ces gens-là qu’on peut se promener librement aujourd’hui. Je ne manquerai pas de rappeler ce passé à mes compagnons de randonnée.
    Jean-Pierre

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  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 25 octobre 2018 14:40, par Letaconnoux Michel

    Bonjour,
    J’ai eu la chance d’avoir rencontré Lucienne quelque temps avant l’accident qui lui a coûté la vie.
    Elle m’avait dit qu’il existait un livre relatant l’histoire des diables noirs autour du château des ventes.
    En avez vous la connaissance et est il trouvable ?
    Et j’avais eu l’occasion de voir une formidable exposition dans la salle de la mairie de Ry vers les années 2005-2006 avec de nombreux objets, photos, dessin, tableaux. Existe t il un endroit, un musée où l’on peut les voir, ou un site internet ?
    Cordialement
    Michel.

    Répondre à ce message

    • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 25 octobre 2018 17:24, par martine hautot

      Bonjour,Michel

      Pour les ouvrages,j’en ai utilisé deux :voir chapitres 4 et 6 de la résistance normande face à la gestapo de Raymond Ruffin Presses de la cité ,qui date de 1977,si vous le trouvez .Quelques pages sont aussi consacrées aux frères Boulanger dans l’ouvrage Saint Denis le Thiboult d’ Etienne Bazin (2013) A demander à la mairie .
      Très intéressant ,sur le portail en salle de lecture des archives départementales de la Seine-Maritime,le témoignage sonore de Raoul Boulanger .
      Mais peut-être Lucienne Boulanger parlait-elle d’une brochure de 25 pages intitulée le maquis des diables noirs ,avec la liste des maquisards -(noms et pseudos)et de leurs ravitailleurs de René Vérard, datant de 1950 ,référencé sur data.bnf.fr.
      Pour le musée , il existe un musée de la Résistance et de la déportation à Forges-les-Eaux (02 35 90 64 07.) je ne sais pas s’il y a quelque chose sur les frères Boulanger.
      Bon courage ,
      Martine

      Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 6 août 2018 16:55, par JOCELYNE LECERF née COLIN

    Bonjour,
    Mon père André Victor Bastien COLIN était un ami de Raoul BOULANGER, il était dans la résistance, et puis déporté à BUCHENWALD en 1944 et libéré le 24 avril 1945. Je pense que c’est à cette époque qu’ils ont fait connaissance. Je me souviens que M. BOULANGER était passé voir mon père à LIANCOURT, papa en parlait souvent.

    Un grand respect pour la famille BOULANGER,

    Répondre à ce message

  • Suite à l’annonce parue dans Paris Normandie j’ai vu M.Pétrel et, cela a remué beaucoup de souvenirs d’enfance, en effet, je descendais souvent dans le Trou avec mon oncle René Boulanger, les Allemands avaient réquisisionné la maison de mes grands parents ’La Hétraie au Catillon, je possède actuellement un tableau représentant une mare à St Denis le Thiboult, ce tableau a été peint par un Allemand, il n’avait pas beaucoup de peintures il a fait ce tableau en malaxant de l’herbe et des feuilles ce qu’il trouvait en forêt c’est magnifique, j’aimerais une réponse de votre part afin de revivre un peu ces souvenirs. Cordialement

    Répondre à ce message

  • Bonjour,Jocelyne
    Merci de votre passage .D’après le faire-part de décès de Raoul Boulanger ,il avait un fils Francis et deux petits enfants, Joanny et Ludovic .L’un deux vit encore à Saint Denis le Thiboult .
    Bien cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Toujours impressionnant le courage de femmes et d’hommes ordinaires mais tellement exceptionnels. On en reste admiratif et ému.
    Jean-Marc

    Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 2 octobre 2015 20:29, par Jocelyne Cathelineau

    Quelle poignante histoire.
    Raoul Boulanger et son épouse lucienne ont-ils eu des enfants ? Si oui, que sont devenus les enfants de ces courageux combattants ?

    Répondre à ce message

    • bonjour .Oui Raoul boulanger a eu des enfants et des petits enfants avec qui je suis Allez a lecole .dabor Claudius Mort dans un accident de voiture tres jeunne fin des annee 60 je croit ensuite Francis jignore sil et toujours en vie en 2017 et less petits fils joynny decde il y a quelques annees tres jeunne Lui aussi accident de la route et ludovic et jignore se quil est devenue
      je connais bien la famille je suis natif de st deniset suis allez a lecole avec eux voila jespaire vous avoir bien renseigne cordialement eric

      Répondre à ce message

  • Bonsoir Martine,

    Bravo pour ce témoignage qui m’a beaucoup ému, quelle tragique destin pour cette famille, mais aussi quel courage !
    J’admire la persévérance de Raoul et sa solidarité avec ses compagnons survivants. L’idée de ce parc d’attraction était une sacré bonne idée.

    Cordialement.

    André

    Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage

    Le devoir de mémoire concerne aussi ces hommes et ces femmes.
    Nos racines sont celles et ceux qui sont morts pour la Terre de nos pères (patrès), la patrie.

    Répondre à ce message

  • Bonjour,
    Excellent message d’espoir pour le pays France.
    Si vous le permettez, je mets sur mon mur de facebook la photo du monument aux morts, pour ne pas oublier que des français se sont battus pour notre patrie, pour la liberté de notre pays.

    Répondre à ce message

  • Les Boulanger, père et fils, ou la défense du pays en héritage 2 octobre 2015 11:00, par Rosemary CALAZEL

    merci pour ce texte émouvant où le bien côtoie de si près le mal. Nous pouvons remercier de tels familles.

    Répondre à ce message

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