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Mémoire de la Marquise de la Tour du Pin

Journal d’une femme de cinquante ans (1778-1815)

Le samedi 1er juin 2002

Créée en 1965 par Jacques Brosse, la collection Le Temps retrouvé se donnait pour objectif de faire entendre la parole de certains témoins de l’Histoire, acteurs privilégiés d’une époque, célèbres ou inconnus. Aujourd’hui rééditée en poche, cette collection est une manière inédite d’aborder l’Histoire par le biais du récit vécu.

Née en 1770 à Paris, Henriette-Lucy Dillon appartenait à la noblesse la plus ancienne. En effet, l’origine de cette maison irlandaise remonte à sir Henry le Dillon, autrement dit le chevalier Henri Delion d’Aquitaine qui, en 1185, fut envoyé par Henri II d’Angleterre sous les ordres du prince Jean en Irlande, où il s’établit finalement, ayant reçu en apanage d’immenses domaines. En 1787, Henriette épouse le comte de Gouvernet qui deviendra marquis de La Tour du Pin en 1825. Grâce au dévouement de la future Madame Tallien, la comtesse de Gouvernet échappe à la Terreur, s’embarque à Bordeaux pour l’Amérique avec sa famille.

Témoin privilégié de son époque (celle des bouleversements de la France et de l’Europe), la marquise de la Tour du Pin se révèle comme une touchante héroïne et une brillante narratrice. Son précieux Journal nous apporte quantité d’informations historiques ou anecdotiques, nationales ou locales, de scènes et de portraits sur la fin de l’ancien régime, la Révolution, la vie sous le Consulat et l’Empire : "En montant en voiture, Louis XVI avait dit à M. de La Tour du Pin : "Vous restez maître ici. tâchez de me sauver mon pauvre Versailles". Des pages insolites, très singulières et amusantes relatent l’exil en Amérique, où Henriette-Lucy, s’écartant de la vie mondaine des autres émigrés, se fait fermière, marque à ses armes ses mottes de beurre, se lie d’amitié avec les Indiens : "Ce fut en achetant des mocassins que je vis pour la première fois des sauvages. (...) Je fus un peu surprise, je l’avoue, quand je rencontrai pour la première fois un homme et une femme tout nus se promenant tranquillement sur la route, sans que personne songeât à le trouver singulier. Mais je m’y accoutumai bientôt, et lorsque je fut établie à la ferme, j’en voyais presque tous les jours pendant l’été."

Les Mémoires de la marquise de La Tour du Pin s’arrêtent en 1815. Afin de couvrir la période comprise entre 1815 et la mort de l’auteur (1853), Christian de Liedekerke Beaufort publie ici des pages de la Correspondance de la marquise avec ses amis, comme par exemple la comtesse de La Rochejacquelein et Madame de Staël.

A noter, en annexes, la présence de notes généalogiques sur la maison des lords Dillon pairs d’Irlande et sur la marquis et la marquise de la Tour du Pin de Gouvernet.


Mémoire de la Marquise de la Tour du Pin, journal d’une femme de cinquante ans (1778-1815), suivi d’extraits de sa Correspondance (1815-1846), présenté par son descendant le comte Christian de Liedekerke Beaufort, Paris, Editions Mercure de France, Collection Le Temps retrouvé, 2002, 614 pages, 8,80 €.

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