Elle est née en 1805 à Narcy (Nièvre), aînée des filles de Louis Laurent et Jeanne Bouchard.
Elle se marie en 1830 à Champvoux.
Elle épouse Jean Valet, né à Prémery au hameau du Petit Chailloux en 1793. Elle a 24 ans, son mari en a 37. Il est veuf de Madeleine Cloizeau qu’il a épousée à Prémery en 1817 et qui lui a donné quatre enfants. Madeleine Cloizeau décède en 1829 à 37 ans, laissant quatre petits de dix, huit, cinq et deux ans. Catherine se trouve donc déjà dès son mariage en charge des quatre enfants de son mari.
Jean Valet, dès son mariage avec Catherine, a quitté Champvoux pour le Grand Domaine à Varennes-lès-Nevers, probablement pour avoir une ferme suffisamment grande pour élever sa déjà nombreuse famille. Le Grand Domaine comme son nom l’indique est une grosse exploitation avec un nombreux personnel.
Deux enfants de Jean Valet et de Catherine Laurent naissent au Grand Domaine : Marcel en 1831 et Jeanne en 1835. Quand naît le troisième enfant, François, en 1842, ils ont déménagé sur une autre ferme juste à côté, au domaine des Murgers. Ils n’y restent que le temps d’un bail de neuf ans. Jean Valet se retire alors à la Fonderie dans la maison qu’il a achetée et où il décède seul, le 17 avril 1850 à l’âge de 57 ans. Il est enterré au cimetière de Garchizy dont dépend alors le quartier de la Fonderie.
Qu’est devenue Catherine entre 1842, date de naissance de son fils François aux Murgers, et le 26 septembre 1850 où cinq mois après le décès de son mari, elle meurt à Paris au 47, boulevard de l’Hôpital ?
Jean Valet s’est-il retiré, encore assez jeune, à la Fonderie parce qu’il aurait été malade et dans l’incapacité de travailler ? Ou bien parce que c’était sa femme qui aurait été malade ?
Pourquoi a-t-elle été hospitalisée si loin de chez elle (il n’y a pas encore de train en 1850) ? N’y avait-il pas d’hôpitaux plus proches ? Mais souffrait-elle réellement de maladie mentale et depuis quand ? Après la mort de son mari ou avant ? A-t-on voulu se débarrasser d’elle (cela arrivait quelques fois, paraît-il…) ? De quoi est-elle morte à l’hôpital : suicide, accident, maladie contagieuse ? Où a-t-elle été enterrée ?
Les archives parisiennes de cette époque ont disparu dans l’incendie de l’Hôtel de ville de Paris au cours de l’insurrection de la Commune en 1871. On connaît sa date de décès par un acte « reconstitué » à partir d’autres sources telles que l’acte de mariage de son fils François avec Célestine Dumontet à Confolens le 30 octobre 1867 (quand l’état civil de Paris n’a pas encore brûlé) et les tables de successions et absences conservées aux archives de la Nièvre.
Mes recherches dans les archives de l’APHP n’ont rien donné (mais ai-je cherché au bon endroit ?) Il n’y a pas de recensements en ligne dans la Nièvre dans ces années-là.
Y aurait-il une piste permettant d’éclairer les circonstances du décès de Catherine Laurent ?