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Adoptés par la Nation

Une loi, maintenant centenaire, pour les enfants des victimes de guerre

Le jeudi 24 janvier 2019, par Jean-Christophe Guéguen

Dès le début de la guerre en 1914 les pertes humaines sont très lourdes. De nombreux pères de famille perdent la vie en laissant des veuves et des orphelins. Le gouvernement et les députés se préoccupent particulièrement du sort de ces enfants. Dans les familles affligées l’entraide est souvent la règle, mais cet élan de générosité familiale ne peut suffire. La Nation aussi, doit s’en préoccuper.

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Adoptés par la Nation
www.archivespasdecalais.fr

Une loi de solidarité nationale pour les enfants

Par la loi du 27 juillet 1917, « la France adopte les orphelins dont le père, la mère ou le soutien de famille a péri, au cours de la guerre de 1914, victime militaire ou civile de l’ennemi ». Plus de 980.000 orphelins sont concernés, pour lesquels la chambre des députés crée l’Office national des pupilles de la Nation qui est rattaché au ministère de l’Instruction publique.

Cette loi est généreuse. S’il y a cinq conditions pour y prétendre tous les cas sont prévus. L’enfant est un orphelin dont le père, la mère ou le soutien de famille sont morts à la suite de blessure ou de maladie contractée à la guerre. L’éducation et la subsistance de l’enfant est également prise en compte, y compris son invalidité personnelle ou celle d’un soutien qui s’occupe de lui.

La loi répond à une criante nécessité. La société française, encore basée sur le modèle patriarcal, voit ses forces vives se réduire comme peau de chagrin dans les combats tant en France qu’à l’étranger. Les morts et blessés concernent presque exclusivement les hommes et essentiellement les classes d’âges situées entre 19 et 40 ans, c’est-à-dire les classes les plus fécondes et correspondant aux effectifs les plus nombreux de la population active. En France, 20% des soldats âgés de 19 à 27 ans en 1914 ont été tués. Les soldats victimes de la Première Guerre mondiale laissent, selon les sources, entre 600.000 et 750.000 veuves françaises et un peu plus d’un million d’orphelins.

Le Président de la République, Mr Poincaré, s’écrie devant des orphelins de guerre « Pupille de la Nation c’est un titre, mes enfants, dont vous pouvez être fiers » Cette loi est généreuse mais des difficultés surgissent dans l’application des « Tutelles de la nation ». Pour certains enfants, il faudra attendre plusieurs années pour en bénéficier. Il existe des cas particuliers difficiles à traiter par les administrations.

Le cas d’Yvonne et d’André Préauchat.

Leur père, Victor Pierre Marie est né en 1876 à Eréac, en Côtes du Nord. La famille en est originaire depuis toujours. Il est le 2e d’une fratrie de sept dont six vivants. Il se marie avec Philomène Nogues en 1906. Leurs deux enfants naissent à Hédé, Yvonne en 1907 et André en 1911. Le couple s’installe ensuite à St Méen, rue de Merdrignac, pour y tenir un commerce-débit de boissons.

Victor est mobilisé avec ses quatre frères : François né en 1874, Henri né en 1880, Désiré né en 1882 et Eugène né en 1887.

La mort de la mère
La femme de Victor, Philomène, décède à St Méen le 16 juillet 1915.
La dernière lettre de Victor laisse penser que, s’il décède aussi, ses enfants seraient confiés au subrogé-tuteur, son frère aîné François qui est au front comme lui.
L’épouse de François, Léonie Nogues, est aussi la sœur de Philomène, mère des enfants. Elle n’a qu’un enfant et recueille probablement Yvonne et André. La présence d’un subrogé tuteur est obligatoire dans le cadre de la tutelle d’un mineur. Il est désigné par le conseil de famille parmi ses membres. Si le tuteur est choisi parmi la parenté paternelle, le subrogé tuteur est choisi, dans la mesure du possible, dans la parenté maternelle et réciproquement.

Dernière lettre de Victor [1] :
Verdun, le 26 Juin 1916 Mon cher frère,
Je t’écrit deux mots pour te dire que nous sommes arrivés en ville de Verdun d’hier. Tout le 10e Corps d’Armée y est. Nous sommes à de 5 km environ de la ligne de feu. C’est terrible, nous devons aller en première ligne ce soir.
Mon cher François, tu sais je ne suis pas sûr de men tiré et si ji reste je te prierai de bien vouloir veiller sur mes chers petits enfants, surtout bien les faire instruire, ceci regarde en particulier le subrogé-tuteur. En fin si tu as le bonheur de t’en aller je compterai sur toi pour y faire ton possible afin qu’ils ne serai pas malheureux. J’écrit à Henri en même temps qu’à toi, à Eugène, à Mariange Nogues et à Léonie. Je te dirait que je suis en bonne santé et je (????) que tu sois de même ainsi que ta femme et ta petite fille.
Je te dirait que nous navons pas dû passer loin de toi car nous avons passer tout près de Bar-le-Duc. J’ai demandé à savoir si ton secteur était dans ces parages mais je n’est obtenu aucun renseignement, nous étions tous en Camions Atos.
Henri ne doit pas être loin de moi car des artilleurs mont dit que son régiment était à Verdun.
en attendant le bonheur de te revoir et en espérant la protection du bon Dieu.
Ton frère qui taime et qui tembrasse de tout son cœur ainsi, que tous les tiens.
Victor Préauchat Caporal 247e R.Infanterie, 23e Cie Secteur 105.

Les 3 frères de Victor, mentionnés dans la lettre, sont revenus de la guerre :

  • François né le 11 septembre 1874 est décédé le 8 Mars 1949 à Lanrelas.
  • Henri né le 18 janvier 1880, qui a été fait prisonnier, est décédé à Eréac le 7 février 1959. Son fils Francis, FFI en 1945, décède des suites de ses blessures à 20 ans.
  • Eugène né le 1 octobre 1887 est décédé le 31 Janvier 1963 à Lanrelas. Il est titulaire de la médaille de guerre avec étoile de bronze.
  • Désiré, né le 18 février 1882, mobilisé aussi, est blessé le 14 octobre 1914. Il est ensuite réformé et pensionné pour invalidité.
  • Théophile né le 28 Décembre 1884 est exempté de service militaire en 1905 et réformé le 24 février 1915 pour invalidité de la jambe.
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Tourelle de Thiaumont
C’est au pied de cette tourelle qu’est tombé le caporal Préauchat.
Elle est située à 200m environ de la nécropole de Douaumont.

La mort du Père : recherches et témoignages
Le Caporal Victor Préauchat disparaît le 29 juin 1916 à l’ouest du Fort de Thiaumont lors d’une offensive.Fin août 1917, le 247e Régiment d’Infanterie est dissous et la majorité de ses effectifs dirigée vers le 29e RI.

La procédure de recherche des disparus se met en place. En effet, dans chaque unité de l’armée, un officier est spécifiquement chargé des décès, et devient Officier d’État civil. Il a les mêmes prérogatives qu’un Maire ou un Adjoint habilité pour enquêter et enregistrer les décès.

Le 27 septembre 1917 l’officier en charge fait une demande de recherche de sépulture, afin de pouvoir statuer sur le décès de Victor Préauchat. Aucune sépulture n’est répertoriée. On ne sait pas s’il est mort ou prisonnier. On apprend que le secteur a été fouillé, des sépultures non identifiées recensées. Mais on ne trouve rien sur le caporal Préauchat.

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27 septembre 1917

17 novembre 1917, nouvelle tentative de l’officier : la réponse rapporte l’avis de disparition dressé le 3 octobre 1916 et cite le témoignage du soldat Théophile Pointel, soldat de la même compagnie :

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17 novembre 1917
Témoignage du soldat Pointel
« Le soldat Pointel Théophile de la 23e Compagnie témoigne avoir vu le Caporal Préauchat pour la dernière fois le 29 juin 1916 vers 11 heures dans le trou d’obus où il était abrité en avant de l’ouvrage Z à l’ouest de l’ouvrage de Thiaumont en Bras (Meuse). Il lui a paru blessé, mais il ne peut donner aucune précision quant au genre de la blessure et à sa gravité. Ayant changé d’emplacement, le témoin a perdu Préauchat de vue et le Corps est toujours sans nouvelle de ce militaire. Rien ne permet de présumer la mort du disparu. Seule certitude, personne ne peut témoigner l’avoir vu mort.
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1er décembre 1917

1er décembre 1917, personne n’a retrouvé plus d’information. L’officier ne peut enregistrer le décès. Les recherches faites après la guerre pour retrouver et identifier son corps seront sans résultat.

Il faudra attendre le jugement du Tribunal de Montfort-sur-Meu de février 1921 pour que le Caporal Victor Préauchat soit officiellement déclaré décédé au combat. L’acte de décès sera alors transcrit sur le Registre des décès de Saint-Méen-le-Grand le 25 février 1921.

Le dénouement
Entre temps François Préauchat, démobilisé, a entrepris des démarches pour faire bénéficier son neveu et sa nièce de la loi. Le tribunal civil de Dinan les déclare « Adopté par la Nation » le 8 Janvier 1920. Les enfants ont respectivement 13 et 9 ans.

Conclusion

À partir de la fin de la guerre et à chaque conflit cette loi sur les Pupilles de guerre sera complétée. Quel que soit le théâtre des opérations les enfants en seront bénéficiaires, jusqu’à nos jours pour les victimes des attentats terroristes sur notre territoire ou lors des Opérations extérieures.
Le Président du Conseil Georges Clemenceau affirme à la tribune de l’Assemblée nationale que toutes les victimes « ont des droits sur nous ». Ce « droit à réparation » se concrétise par la loi du 31 mars 1919 qui est à la source de nombreux dispositifs d’action sociale : pensions, secours, emplois réservés, appareillage pour les mutilés…

La Grande Guerre, carnage effroyable, est à l’origine d’un vaste système de protection sociale qui sera complété à la Libération de 1944 [2]

Les trois documents sur les recherches du corps du Caporal Victor Préauchat, m’ont été confié par son petit fils Victor Préauchat, le fils d’André "adopté par la Nation". Mes remerciements à Mr Briand, historien local de St Méen, pour son aide.

[1Nous avons respecté l’orthographe d’origine

[2Développements in LE GALL, Erwan, « Unis comme au front (populaire) Les anciens combattants d’Ille-et-Vilaine et le scrutin du printemps 1936 », in LE GALL, Erwan et PRIGENT, François, C’était 1936, Le Front populaire vu de Bretagne, Rennes, Editions Goater, 2016, p. 256-285)

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20 Messages

  • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 10:39, par Jean Michel TROUVÉ

    En plus des veuves et orphelins de guerre, il y eu la catégorie des parents ayant perdu leur fils unique. Ces parents semblent avoir reçu une allocation de l’état.

    Répondre à ce message

    • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 18:33, par Gueguen

      Il me semble aussi mais ce n’est pas le sujet précis de l’article et j’évoque l’ensemble des avancées sociales à la fin sans les préciser toutes.
      Merci pour votre remarque.

      Répondre à ce message

  • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 11:59, par Colette Boulard

    Merci pour ce récit, et documents joints. Si on laisse de côté, volontairement, le drame humain, on constate que la situation des enfants de Victor Préauchat, à la disparition de leur père, semble particulièrement intéressante à essayer de connaître et comprendre. Une mère décédée en 1915, un père mobilisé, disparu en 1916, des oncles paternels (dont le subrogé-tuteur des enfants) eux aussi soldats mobilisés sauf un, plus jeune que leur père mais réformé dès 1915 pour invalidité. Certes, il pouvait, ou plutôt il devait nécessairement y avoir une certaine solidarité, mais tout de même ! De quoi vivait-on, comment nourrissait-on et élevait-on les enfants ? Qui faisait quoi, payait quoi, avant que des décisions suivies d’actes officiels aient reconnu la mort du père, et que le statut de pupille de la nation soit reconnu aux enfants, comme ici en 1921 ?
    Comment se débrouillait une épouse et mère de jeune(s) enfant(s) éventuellement sans famille proche dont le mari avait disparu à la guerre ?

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    • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 18:19, par martine hautot

      Bonjour, J’ai vu dans les conseils municipaux de la guerre des secours votés pour les femmes qui avaient des difficultés à élever leurs enfants .Après guerre il y eut les pensions ,ce n’était pas la richesse, alors pour les aider un sénateur a proposé de fournir aux veuves de guerre des machines à coudre :
      "Fin 1918 à Paris, un sénateur et ancien ministre, Henri Chéron, fondateur de l’Office national des mutilés, prononce au Trocadéro un discours pour les veuves de guerre : « Rien ne peut être plus utile à une petite famille que la machine à coudre qui permet à la fois d’entretenir convenablement ses enfants et de se procurer les ressources complémentaires rendues indispensables par la pension allouée par l’État. » Les manufactures répondent à son appel. Le Petit Journal, le 17 octobre 1919, fait l’éloge à la Foire de Lyon d’une machine fabriquée dans l’Isère « avec des pièces françaises fondues, polies et finies et assemblées par des ouvriers français ».
      https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/chroniques-de-la-grande-guerre-des-machines-a-coudre-pour-les-veuves
      Cordialement,
      Martine

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      • Adoptés par la Nation 27 janvier 2019 09:42, par Colette Boulard

        Merci Martine,cet article est bien intéressant. A lire et relire, vu tout ce qu’il contient. Néanmoins, j’ai du mal à imaginer comment survivait une femme seule, parfois sans famille, avec un voire deux enfants, puisqu’une machine à coudre était attribuée, sous certaines conditions, à partir de trois enfants. Je pense à une femme dont le mari est mort dès le début de la guerre, dont le corps n’a pas été retrouvé, mort prise en compte par décision officielle bien après la fin de la guerre. Enfant reconnu pupille de l’Etat, certes, mais en 1921.

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        • Adoptés par la Nation 9 février 2019 18:20, par Monique Simon

          Bonjour,

          Mon oncle, grièvement blessé à différentes reprises pendant la guerre est décédé - en 1920 - après divers séjours à l’hôpital.
          Ma tante a obtenu une pension de veuve de guerre (pas de machine à coudre à ma connaissance) jusqu’à sa mort, en 1989, et sa fille, ma cousine déclarée Pupille de la Nation.

          Monique

          Répondre à ce message

    • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 18:40, par Gueguen

      Dans le cas de la famille Préauchat, ils étaient d’origine rurale. A cette époque on vivait mieux à la campagne, un peu en autarcie, que dans les villes si l’on était pas propriétaire ou commerçant bien établi.
      Merci pour votre contribution.

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  • Adoptés par la Nation 25 janvier 2019 19:32, par Marlie TOUSSAINT

    Merci, Jean-Christophe, pour ce récit bien construit et, de surcroît, bien documenté. Cela nous donne envie de savoir comment ont vécu ces enfants qui, malgré leur grand malheur, ont pu être recueillis par leur famille. Mes salutations à vous et à Victor, le petit fils. Marlie

    Répondre à ce message

    • Adoptés par la Nation 27 janvier 2019 18:20, par Gueguen

      Merci à vous aussi.
      La famille actuelle a perdu la trace de la petite fille quant au garçon élevé avec elle par la tante il est devenu ouvrier et décédé jeune à 46 ans en laissant son fils Victor qui avait une dizaine d’années. C’est un ami avec qui nous avons retrouvé la généalogie qui est en ligne sur plusieurs arbres.

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      • Adoptés par la Nation 8 mars 2019 08:02, par MONGAÏ Roland

        Bonjour Jean-Christophe,

        Aujourd’hui, des enfants peuvent être déclarés Pupilles de la Nation même si le père n’est pas mort en opération.
        Un handicap important suffit à arrêter cet état.
        J’ai au moins deux exemples en tête ...
        Merci pour cet article dont le début éclaire bien cette prise de conscience de l’Etat !
        Roland -

        Répondre à ce message

        • Adoptés par la Nation 8 mars 2019 11:41, par Gueguen Jean-Christophe

          Merci pour votre message. Vos précisions concernant le handicap m’intéressent. Pouvez vous me donner ces exemples pour compléter mon article dans ma publication locale qui sera édité pour la signature de la Paix.
          Bien cordialement

          Répondre à ce message

          • Adoptés par la Nation 8 mars 2019 13:59, par MONGAÏ Roland

            Je vous prépare une réponse dans ce sens mais, comment vous la faire parvenir ?
            Demandez à Thierry SABOT mon adresse, et à partir de celle-ci, envoyez-moi un mot.
            Ce sera un plaisir de vous satisfaire.
            A très bientôt donc.
            Roland -

            Répondre à ce message

            • Adoptés par la Nation 8 mars 2019 18:54, par Gueguen

              Vous pouvez me joindre à jchgueguen[arobase]gmail.com
              Je me ferai ensuite un plaisir de vous transmettre la publication prévue pour le 14 juillet.
              Bien cordialement

              Répondre à ce message

  • Adoptés par la Nation 25 mai 2019 01:00, par RAGNI Michele

    Bonsoir, j’ai eu l’occasion récemment sur un forum de généalogie d’expliquer que c’était également le cas de ma mère dont un acte d’état civil mentionnait "Adopté par la Nation" mon grand père a fait la guerre de 14/18 et avait été blessé et avait passé 9 mois dans un hôpital militaire.. je n’en savais pas plus jusqu’à ce que je vois cette mention en faisant la généalogie de la famille, et je ne comprenais pas comment ma mère dont le père a vécu jusqu’à 82 ans et que j’ai connu adulte , ma mère elle est née en juin 1918, donc son père était bien vivant et l’explication m’en a été donnée elle a donc été prise en charge par l’Etat et ses études payées jusqu’à son entrée dans le monde du travail, ce qui n’a pas été le cas de sa sœur plus jeune, ... cela fait plusieurs demandes sur les réseaux ces derniers temps concernant cette particularité.

    Répondre à ce message

  • Adoptés par la Nation 25 août 2020 13:35, par Claudie Scouarnec

    Bonjour
    Je viens de trouver l’acte de naissance de ma mère.
    Il dit : Adoptée par la nation suivant le jugement du tribunal de Brest en date du 27 janvier 1921. Ma mère est née en 1913. Donc Je pense que son père est mort pendant la guerre. Mais j’ai aussi entendu des histoires d’horreur quelle avait été adoptée, elle et sa soeur, par un couple qui les traitait comme des esclaves.
    Comment savoir pourquoi elle a été adoptée en 1921 (si longtemps après la guerre) et pourquoi elle n’est pas restée avec sa mère ?
    Bien Cordialement

    Répondre à ce message

    • Adoptés par la Nation 29 août 2020 12:05, par Gueguen

      Bonjour
      Il semble que pour les orphelins d’un père "disparu" en 14/18 il a fallu du temps pour la justice puisse officialiser l’Adoption par la Nation" C’est le cas que je raconte, et c’est probablement le même pour vous.
      Entre 1913 et 1921 il est aussi probable que la mère est décédée ce qui explique que ce sont des "Ténardiers" qui ont dû bénéficier de l’aide de l’Etat pour élever les enfants. Dans la cas que je raconte c’est la famille qui a organisé la prise en charge des enfants. Mais on n’a trouvé aucune trace, par la suite, de la jeune sœur Préauchat"
      Dans votre cas il semble qu’il n’y ait pas eu de branche de la famille des enfants pour en prendre soin.
      Cordialement

      Répondre à ce message

      • Adoptés par la Nation 29 août 2020 12:45, par Claudie Scouarnec

        Suite à mon précédent message, j’ai trouvé quelques informations supplémentaires. Ma mère est née le 17 octobre 1913, adoptée par la nation suivant jugement du tribunal civil de Brest en date du 27 janvier 1921. Sa mère est décédée le 17 juin 1918. Son père est décédé le 17 août 1929. Cependant, il s’est remarié le 14 août 1920. Il vient de commencer à ressembler, pour moi, comme si sa nouvelle épouse ne voulait peut-être pas de ma mère et de sa sœur.
        Y a-t-il moyen de trouver un dossier de ce Jugement du tribunal civil, qui pourrait expliquer pourquoi elles ont été adoptées par la nation et où elles se sont retrouvées (famille d’acceuil, foyer pour enfants, etc.) ?

        Répondre à ce message

  • Adoptés par la Nation 11 novembre 2020 14:23, par BERNARD Franoise

    Ma maman Alice MANSARTE née en 1911 pupille de la nation avait été adopté par la famille JONNART de Beaurieux dans le Nord arrondissement d’avesnes sur helpe. Elle a épousé mon papa André BERNARD né à Obrechies (Nord) en 1907.
    J’aimerais apprendre un peu plus le pourquoi pupille de la nation et comprendre !!!

    Répondre à ce message

  • Adoptés par la Nation 25 juillet 2021 16:21, par ROGER PAUL PIERRE MARTIN

    Bonjour, Madame, Monsieur,

    Je vous me permets, de vous contacter pour, les raisons suivantes, j’ effectue depuis un certain temps, la recherche de la généalogie de ma famille, hors j’ ai deux documents officiel sous les yeux, qui s’ avère que ma Grand-Mère Paternelle, Madame, Marguerite, Madelaine, Née PERNY, le 02 Mars 1909 à Daillecourt ( Haute- Marne), à été adoptée, par la Nation, décision du Tribunal de première instance de Chaumont, en date du 09 Août 1920, et de son Frère PERNY Louis, né le 02 Août 1910 à Daillecourt, décision du tribunal civil de Chaumont, en date du 05 Juillet 1921, que leurs parents, c’ est à dire mes arrière, Grand-Parents, Né le 20 Mai, 1875 à Daillecourt, PERNY, Henri, Charles, Camille, je ne trouve pas la date de son décès sur les tables décennales, de son Epouse Née ROY, Lucie, Désirée, je ne trouve pas l’ acte de mariage, ni sa date de naissance, j’ ai trouvé sa date de décès mais sous son nom de Jeune Fille, serait décédée le 01 Octobre 1915 à Daillecourt, que c’ est t’l passé, car je suis dans la confusion la plus totale, certain du bien fondé de ce courrier et de l’ intérêt, que, vous voudrez bien lui porter, je vous prie, d’agréer, Madame, Monsieur, à l’ expression de mes salutations les plus respectueuses.
    Roger MARTIN

    Répondre à ce message

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