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Accueil » Articles » La vie militaire » « Nos Poilus » » « Simplement eu de la veine et puis voilà ! »

« Simplement eu de la veine et puis voilà ! »

Le jeudi 13 novembre 2014, par René Seiller

Le 3 Août 1914, en gare de Saint-Gildas-des-Bois (Loire inférieure), ensemble, trois frères partent au front !

Ils étaient trois : Auguste Louis Adrien Seiller, 25 ans, mon grand père paternel et deux de ses frères, Eugène Henri 26 ans et Pierre Marie 27 ans.

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Auguste Louis Adrien Seiller

Tous les trois étaient réservistes ! Ils avaient déjà effectués trois longues années de service militaire.

C’est Jean Pierre, leur père qui les conduisit en voiture à Cheval du bourg de Plessé vers la gare de Saint-Gildas-des-Bois.

Que pensa Jean Pierre quand il vit ses trois fils s’éloigner au milieu d’une foule inquiète et circonspecte ? Et Jeanne, leur mère, que ressentait-elle ?

Mon grand père Auguste (dit Adrien) (affecté au 137e RI matricule 2541) combattit dans la Marne. Capturé le 17 Juin 1916, il fut fait prisonnier et interné jusqu’à la fin de la guerre au camp de Sprossau en Silésie.

Eugène, fut évacué de son régiment pour brûlure infectée au pied droit, le 18 Février 1916.

Pierre Marie, affecté dans une unité d’artillerie lourde effectua les quatre années de guerre.

Adrien, Pierre et Eugène revinrent tous trois de guerre et comme le dit la chanson de Francis Lemarque : « Quand un soldat revient de guerre il a, dans sa musette un peu de linge sale » et ajoute « Simplement eu de la veine et puis voilà ! ».
 
Oui pour beaucoup la guerre a été un traumatisme.
Plus que de longs discours, la chanson me suffit !

Extraits du texte de la chanson :

Quand un soldat s´en va-t-en guerre il a
Dans sa musette son bâton d´maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans sa musette un peu de linge sale

Partir pour mourir un peu
A la guerre à la guerre
C´est un drôle de petit jeu
Qui n´va guère aux amoureux
Pourtant c´est presque toujours
Quand revient l´été
Qu´il faut s´en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes il en faut toujours
Car la guerre car la guerre
Se fout des serments d´amour
Elle n´aime que l´son du tambour

Quand un soldat s´en va-t-en guerre il a
Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu d´la veine et puis voilà...

René Seiller, petit fils de Auguste Louis Adrien Seiller, né et décédé à Plesse.

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4 Messages

  • « Simplement eu de la veine et puis voilà ! » 14 novembre 2014 13:19, par Lucie

    Vous avez raison, cette superbe chanson illustre parfaitement cette époque. Rien à ajouter.

    Répondre à ce message

  • « Simplement eu de la veine et puis voilà ! » 14 novembre 2014 15:10, par André Vessot

    Merci René pour ce témoignage sur les 3 frères Seiller, de plus illustré par cette très belle chanson de Francis Lemarque.
    Cordialement.

    André VESSOT

    Répondre à ce message

  • « Simplement eu de la veine et puis voilà ! » 14 novembre 2014 16:34, par auriac

    Oui, en effet, votre grand-père et ses frères ont eu de la chance ! Dans mon village, Bouloc, qui comptait alors quelques centaines d’habitants, une famille a vu partir ses trois fils, hélas, pas un seul n’est revenu, le plus jeune est mort quelques jours avant l’armistice ! Destiné ?

    Répondre à ce message

  • « Simplement eu de la veine et puis voilà ! » 14 novembre 2014 21:12, par Pierrette Mysak

    Bonjour,
    L’histoire de votre grand-père me fait étrangement penser à celle de mon propre grand-père. Lui, son frère et ses deux beau-frères ont fait 4 années de guerre. Par chance, ils sont tous revenus de cet enfer physiquement "entiers". Psychologiquement, c’est une autre histoire. Mais rien que le fait d’être tous rentrés au village à suscité bon nombre de jalousies quand tant de familles avaient perdu un des leurs, voire totalement décimées. Il leur à fallu vivre avec non seulement le souvenir de ces 4 années d’horreur, mais avec en plus le "presque déshonneur" d’en être sortis indemnes. Ce fut aussi ça cette guerre !
    Merci encore pour ce témoignage.

    Répondre à ce message

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